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DESPLECHIN Marie – Verte

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Titre : Verte
Auteur : Marie Desplechin
Plaisir de lecture : Livre à découvrir

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Ursule est une sorcière. Mais une moderne, pas de celles qui portent des chapeaux pointus et voyagent en balai. Non, Ursule est une sorcière moderne et maman. Elle entend bien que sa fille Verte aura un grand destin, celui de devenir elle-même une sorcière. Cependant, son rejeton ne voit pas sa vie du même œil. Ulcérée, Ursule envoie sa fille Verte chez sa propre mère, Anastabotte pour la remettre dans le droit chemin. Mais que peut devenir une jeune fille qui ne pense qu’aux garçons et souhaite, ô cauchemar ultime, un superbe mariage ?

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)°º•. Verte a commencé sa vie avec cet incroyable prénom. Sa mère, Ursule et Sorcière de profession a ensorcelée l’employé de l’état civil pour que le papa n’appelle pas sa fille « Rose ». Parce que ce n’est pas un prénom pour Sorcière. Pourquoi pas Marron-CacaBoudin, aussi ? Puis Verte a continué son bonhomme de chemin, jusqu’au jour de ses onze ans. Elle venait d’entrer dans l’âge critique où les pouvoirs d’une future sorcière apparaissent. Cependant, Verte ne fait que penser aux garçons, et même pire : à vouloir se marier et à fonder une famille. Elle devient alors la cause des ennuis de cette pauvre Ursule qui s’en arrache les cheveux. Cette dernière envoie Verte chez sa propre mère, Anastabotte, dans l’espoir secret qu’elle saura la remettre dans le droit chemin.
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Le premier mercredi après-midi entre petite-fille et grand-mère commence… Avec horreur, Verte découvre l’atelier de sa grand-mère et assiste à la première réalisation magique et joyeuse d’Anastabotte ; Cependant à l’heure du goûter, arrive Soufi, l’intrigant garçon que Verte dévore des yeux…

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)°º•. Nous voici donc en compagnie de Verte. Petite fille ordinaire de son état, elle manque légèrement de respect envers sa grand-mère et mère. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait porter ce trop lourd héritage sans qu’on lui demande son avis. Au cours de ces quelques pages, nous assisterons à ses quelques (més)aventures.
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Sa mère, Ursule est très très légèrement agressive. Elle passe son temps à la préparation de mixtures pour tuer le chien des voisins… et les voisins eux-mêmes si elle les entend trop râler. Elle a abandonné son mari voici quelques années dans l’unique but de se consacrer à son temps plein de sorcière. Elle en vient à se désespérer de la grâce qui ne se décide pas à toucher sa fille… qui est forcément, vouée à être une très grande sorcière, cela va de soi.
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Quant à sa grand-mère Anastabotte, elle n’est pas reste. Déchirée entre fille et petite-fille, elle base sa vie sur l’optimisme – et les formules magiques- et espère bien pouvoir satisfaire les deux parties. Bonne et très attachante, son personnage m’a ravi !

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)°º•. Ce roman à quatre voix permet à chaque narrateur de développer son point de vue face à l’histoire… et de ne pas se gêner pour critiquer autrui; ce qui fait du livre, son très grand point fort. Le roman commence très fort avec les propos peu tendres d’une Ursule indépendante au caractère de cochon. J’avoue que l’humour, plus que cynique est un peu particulier aux premiers abords : les critiques fusent et ne sont pas forcément empreints d’un très grand amour envers son prochain. Cependant, l’histoire demeure fraiche et drôle.
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Au travers des yeux des protagonistes, le livre traite avec légèreté des problèmes intergénérationnels, du passage de l’enfance à l’adolescence avec la construction de la personne, et bien évidemment des premiers amours ! Un livre plein de sentiments à mettre entre toutes les mains…

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 )°º•. Biographie
Marie Desplechin une auteure française qui écrit des romans et nouvelles pour jeunes et adultes. Ces derniers rencontrent succès et récompenses. Elle est impliquée au niveau de la littérature (éditions L’Olivier, éditions L’Estuaire, projets collectifs) et est également membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de la non-violence

Récompenses du livre « Verte »
•  Prix du Livre le plus drôle de l’année décerné par la ville de Beaugency en 1997,
• Prix Tam-Tam/J’aime lire décerné par le Salon de Montreuil en 1997,
•  Prix Graines de Lecteurs décerné par la ville de Billière en 1998,
• Prix des 1000 Jeunes Lecteurs en 1998.
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Sa lecture est conseillée à partir de 9 ans et a été choisie par le ministère de l’éducation nationale pour son étude en classes. Il existe par ailleurs une suite, dont le livre porte le titre de « Pome ». Le roman a été adapté en dessin animé (que Marie Desplechin n’aime pas beaucoup).

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)°º•. Des extraits…

Les sorcières ne peuvent passer leur pouvoir qu’à l’aînée de leurs filles. Voilà pourquoi la plupart d’entre nous se contentent de donner le jour à une seule gamine. C’est bien assez de souci. Franchement, quand on n’aime pas beaucoup les enfants, pourquoi s’encombrer de toute une tripotée de braillards sans le moindre avenir dans la profession ?

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Sorcières : je n’aime pas le mot. Il sent le château fort et le bûcher, le bonnet pointu et le manche à balai, j’en passe et des meilleures. Tout un folklore désuet qui date du Moyen-âge.
Moi, de ma vie, je n’ai jamais porté de chapeau, et encore moins de chapeau pointu. Pointu pour pointu, je préfère les escarpins à très hauts talons. Quant au balai volant, laissez-moi rire. Quand je veux voler, je prends l’avion comme tout le monde.

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_ Qu’est ce que c’est que CA ? A-t-elle fini par demander d’un ton accusateur en tendant le doigt vers un mur.
_ Eh bien, ce sont de petites chauves-souris. On les ouvre en deux et on les met à sécher pour les conserver. N’est-ce pas mignon, ces bestioles éventrées ? On dirait de petits manteaux taillés pour des gnomes.
_ Et ces trucs, là-bas, dans les bocaux posés sur l’étagère ?
_ Hum, ce sont des mandragores dans du formol.
_ Mais c’est dégueulasse, on dirait de monstrueux petits hommes avec des racines.
J’ai toussoté, un peu gênée.

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_ Si tu veux, je peux t’apprendre quelques tours. Pour commencer, je peux t’enseigner celui de l’ombre bleue. A moins que tu n’aies une meilleure idée.
_ Justement, j’ai une idée. Voilà ce que je voulais te demander…
_ Pas question de revenir dans le passé, ni d’autres blagues de ce type. Nous sommes des sorcières, pas des écrivains de science-fiction. D’accord ?

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Mary Book et Petite Noisette l’ont également aimé.

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  1. 25/11/2012 à 21:20 | #1

    Tiens, c’est marrant, j’avais lu ce bouquin y a quoi ? 6-7 ans. Je l’avais vraiment adoré, surtout le jeu sur les points de vue et la cocasserie (j’espère que je ne suis pas en train de faire un affreux néologisme ) de certains passages.

    Du coup avec ta critique, je me rends compte qu’il y a une dimension à laquelle je n’ai pas prêté attention à l’époque. Du coup je pense que je vais me le relire, d’autant que t’as critique m’a donné envie de m’y remettre ^-^

    Posté par Ryuuchan, il y a 3 ans

  2. 25/11/2012 à 21:21 | #3

    Ca à l’air bien sympa. Je garde le titre dans un coin de ma tête pour le lire dans les jours (mois ? années ?) à venir ^^

    Posté par Olya, il y a 3 ans

  3. 25/11/2012 à 21:22 | #5

    Un très bel article, je le rajoute en lien sous le mien.

    Posté par VanessaV, il y a 2 ans

  4. 25/11/2012 à 21:43 | #7

    J’aime beaucoup ce roman que je conseille souvent à mes élèves, de même que sa suite 🙂

  5. 29/11/2012 à 18:41 | #9

    Je l’ai lu l’année dernière (ou il y a deux ans, je ne sais plus x)), j’avais bien aimé ! 🙂 La narration est très originale. La suite m’a un peu moins plu par contre.

  1. 03/01/2013 à 23:25 | #1