LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le cheval et son écuyer, tome 3
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Titre : Le cheval et son écuyer (Les Chroniques de Narnia, tome 3)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Shasta est un jeune garçon, élevé par un piètre pêcheur du sud de Calormen. C’est par une discussion fortuite entre ce noble seigneur, un Tarkaan venu l’acheter et le précédent homme, que Shasta découvre qu’il n’est pas son vrai père, et qu’il est arrivé par la dérive d’une barque sur les flots. Alors qu’il se pose des questions sur ce Tarkaan, son destrier, Bree, se met à lui répondre qu’il est un mauvais homme. Contre toute attente, ils décident de rejoindre le pays du Nord, Narnia, où les chevaux demeurent libres et où il fait bon vivre.
Alors qu’un soir de pleine lune, Bree et Shasta sentent le souffle chaud des lions auquel ils souhaitent échapper, ils s’aperçoivent qu’un cavalier les suit de près. Ce n’est qu’une fois l’obstacle franchi qu’ils font la connaissance de Hwin et la petite Tarkheena, Aravis. Cette dernière fuit un mariage forcé. C’est aux portes de la ville de Tashbaan que commence la véritable aventure…
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)°º•. Clive Staples Lewis (Belfast, 1898 – Oxford, 1963), étudiant à Oxford, il arrêta ses études pour partir au front lors de la Première Guerre Mondiale. Il enseigna à Oxford puis à Cambridge jusqu’à sa mort. Après quelques romans de thélogie-fiction, cet ami de Tolkien et de Charles Williams composera des récits-fables pour enfants.
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Clive Staples Lewis, dévoré de passion pour les contes de fées, rédigea les « Chroniques de Narnia » à partir de 1950. Tout a commencé par la mystérieuse image fugace d’un faune se baladant cadeaux sous le bras et parapluie dans la main ; et se termine en très joli classique anglais incontournable pour enfants. Ce n’est qu’avec l’adaptation cinématographique que ces Chroniques prendront (et prennent) une toute autre ampleur en France.
C.S. Lewis a eut une vie excentrique et assez tourmentée. Il a connu peu d’enfants ; c’est finalement, par ses rêves d’enfants et ses idées inachevées d’une enfance naufragée, qu’il a fait de Narnia, un monde magique époustouflant.
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Pauline Baynes (1922) présentée par Tolkien a C.S. Lewis a illustré les Chroniques de Narnia. Par ce travail de longue haleine, elle finit les illustrations des sept tomes, près de quarante ans après la parution du tome de « l’armoire magique ».
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En tout premier lieu, on pourrait se demander si l’inversion du titre n’est pas un miroir à l’histoire : et bien non, ce rôle d’inversion est bien présent, c’est même un rôle inverse de possession. C’est le cheval qui possède l’enfant, puisqu’il l’a volé. Et voilà, le mythe de la plus belle conquête de l’Homme s’effondre…
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Il en conviendra que l’écriture est assez particulière, puisque les quatre enfants Peter, Edmund, Susan et Lucy sont maintenant souverains de Narnia … ce 3ème opus se déroulant lors du second. Car parallèlement aux aventures de Shasta et la petite Tarkheena, ces quatre souverains doivent inventer une fine stratégie pour regagner Narnia et empêcher ainsi le mariage forcé de Susan.
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On peut faire allusion à quelques passages noblement écrits, comme la rencontre secrète de trois hauts placés du pays de Calormen ; et les monologues hautement philosophiques à en perdre son latin de Bree.
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Il n’en va pas moins que Lewis a caricaturé ce «versus » Nord/Sud, qualifiant l’un des plus beaux atours, et du second, des pires défauts existants ; Cette stigmatisation est décevante, l’on conserve à l’idée que ce sont des contes pour enfants. Certes ils sont innocents mais non moins intelligents. Il est d’ailleurs écrit, à la fin du tome, comme un mea-culpa, les quelques lignes expliquant la situation de l’Angleterre face au nazisme, dans laquelle a composé l’auteur.
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)°º•. Nous sommes ici, dans un monde différent. Nous sommes dans le sud. Le vrai, Calormen, là où il n’y a que des méchants, persifleurs, méprisants et calculateurs. C’est par cet aspect arabique que le troisième tome prend des allures des contes de mille et une nuits. Les lieux et origines mystérieux et autres idées préconçues qu’on les Européens sur cet Orient grandiose a amusé C.S. Lewis ; c’est pour cette raison qu’il les a retranscrites.
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Pour ce troisième volet, C.S. Lewis a supposé une présence plus concrète, il n’y a plus de voyage entre le monde imaginaire de Narnia et celui des Hommes. Par ailleurs, les noms soufflés aux deux premiers tomes, qui sont enfin décrits ici, prennent toute leur ampleur.
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On s’imagine à vivre et à survivre auprès de nos chers personnages, dans des lieux qui suscitent tout notre intérêt. On est transporté…
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Bree, de son vrai nom Breehy-hinny-brinny-hoohy-hah est quelque peu prétentieux, dédaigneux et blessant dans ses paroles, mais il n’en reste pas moins un canasson parlant, attachant et capable de grandes réflexions. Il prend souvent les chevaux ne parlant pas comme des êtres inintéressants
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Hwin est la jument d’Aravis. Contrairement à Bree, elle est plus humble. Même si elle est un cheval libre, elle reste sous les ordres de la petite Tarkheena, liée par une tendre amitié. Elle apprécie Bree mais le trouve quelques fois trop hautain.
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Shasta est un garçon innocent, parti à l’aventure malgré lui pour sauver sa peau du Tarkaan. Le voilà cavalier de figuration, bien obligé de suivre la cadence de Bree. Il est assez naïf mais est triste du comportement d’Aravis qui ne lui prête guère attention. Au fil des pages, il devient plus courageux.
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Aravis est une jeune fille à qui tout souriait. Sauf son mariage. Forcée d’être unie à un homme ignoble, elle décide de fuir son destin, et se retrouve aux côtés du couple bizarre que forment Shasta et Bree. Elle ne s’adressera d’ailleurs qu’au cheval, ignorant Shasta qu’elle considère comme un être inférieur. Nous découvrirons dans ce tome, sa véritable nature.
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Ici, c’est un nouveau relief que nous découvrons ; des nouveaux personnages, tout aussi attachants et dont les caractères sont plus développés. A travers de folles chevauchées, nous visiterons des noms qui sonnent aux oreilles et donnent envie de rêver.
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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7
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Un de mes tomes favoris ! 🙂 (Même si je préfère la famille Pevensie.)
Idem :)