ENARD Mathias – Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants
.
Titre : Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants
Auteur : Mathias Enard
Plaisir de lecture : Livre à regrets
.
Sur la demande du Sultan Bajazet II, Michelangelo voyage vers Istanbul en ce mois de mai 1506. Il a été convié à la construction d’un pont entre Orient et Occident, au-dessus de l’estuaire La Corne d’or. Son séjour promet d’être délicieux… et épicé.
.
.
Ce titre est issu d’une citation de la préface de « Au hasard de la vie » de Kipling ; et a été pour moi de bon augure. Ce bel ouvrage propose un papier de qualité, un format intrigant et la fameuse Sainte-Sophie en couverture.
.
L’artiste Michelangelo est conscient de ses compétences et de son talent. A cause de dettes, il est considéré comme mauvais payeur. Sur un mi-choix, mi-ordre, il se rend dans l’empire ottoman pour se refaire. Il ne connait ni la langue, ni les us et coutumes. Son statut d’homme séduisant et de beau parleur est complètement gommé par les règles de cette nouvelle autorité. Il est tout aussi haï qu’aimé.
.
Par son roman, Mathias Enard entretient l’image sulfureuse de Constantinople.
Il crée un roman à partir d’une anecdote réelle, quelques bribes de la vie de cet artiste. Ce récit historico-poétique est fluide et prête un clair-obscur à l’atmosphère générale ; aux accents pleins d’épices.
.
L’architecture est bien dépeinte, le récit se découpe en de nombreux chapitres. Mais il manque de profondeur pour que je m’y sente plus que de passage dans cette histoire. Parfois, cette dernière m’a semblé trop travaillée : on sent la tournure des phrases mille et une fois remaniée.
.
Je n’ai pas été envoûtée, l’intrigue m’est apparue linéaire et convenue ; le titre était plus enchanteur que le contenu. Certains passages sont bien écrits – notamment les extraits de son carnet – mais très peu de souvenirs me resteront de cette lecture. Contrairement aux lycéens qui lui ont attribué leur prix Goncourt en 2010. Ce livre de 152 pages se lit, cependant, très vite.
.
.
« Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » de Mathias Enard est un court récit qui vous offre une entrevue de la vie de Michelangelo lors de son épopée à Constantinople. Politique et pimenté, son séjour le marquera à jamais. Par une écriture poétique, l’auteur s’investit dans cette ouverture turque pour faire ‘ressentir’ la Capitale aux lecteurs.
.
.
————————————————————————~*
.
Souvenir de lecture : Ce carnet, sa malle.
.
Ce livre est la sélection de ma binômette, Valeriane dans le cadre du notre défi Valériacr0. Son choix s’est vite porté sur ce livre dont l’intrigue commençait en mai.
.
.
Dire qu’il est dans ma PAL … Au moins il se lit vite!
Si Valeriane n'avait pas sorti ce livre de ma PAL, il y serait resté encore quelques années (on me l'a offert à Noël 2010 ou début 2011).
J’ai toujours bien envie de le lire vu le thème et quand même, Goncourt Lycéen, en général je les aime bien (pour le peu que j’ai lu). Mais je l’aborderai peut être avec prudence et peut être à la biblio plutôt qu’en achat ^^
Pourquoi pas en emprunt... si effectivement, c'est un coup de cœur, tu l'achèteras :)
Je dis ça mais vu que je ne vais jamais à la bib… ceci dit je l’ai repéré parce que c’est le genre de mon père aussi alors ça me motivera peut être, cette fois… ^^’
Ah c'est vrai que cela peut peser dans la balance.
Bon, on va dire qu’on ne peut pas tout aimer.
De fait, ça ne m’attire pas trop. (Mais en même temps, il n’est pas dans ma PAL :-))
Ahaah! J’espère que le prochain te plaira plus (+)!
En fait, je pense que cette lecture ne me restera pas en tête, mais cela n'a pas été une souffrance non plus :)
Nos avis se rejoignent, je me suis ennuyée à mourir en le lisant (il m’a même paru long !!) ! J’ai trouvé l’intrigue pauvre, et la plule ne m’a pas conquise ! Je me rappelle que certaines parties du livre m’ont évoquée une liste de courses !
Ah oui, ce sont les extraits écrits dans son carnet :)
C’est vrai que le titre est enchanteur ! Michelangelo est un artiste qui me fascine, et rien que pour lui je l’avais glissé dans ma PAL ^^ Heureusement qu’il n’est pas épais, si la déception se fait sentir, ce sera un moindre mal 😉 Merci !
Ahah, voyons le positif dans chaque situation... Tu as bien raison ;)
Ah, j’avais pour ma part beaucoup aimé… mais bizarrement, je ne suis pas si surprise que ça de ton avis!
Je suis si limpide à lire ? ;)
Ah dommage il me tentait bien.. Du coup, je ne pense pas m’y mettre prochainement !
Peut-être aimeras-tu plus que moi :) Comme ce fut le cas pour la majorité des lecteurs.
J’avais beaucoup aimé ce roman même s’il m’avait un peu déstabilisée au début…
Ah ? Sur le type d'aventure ?
Je l’ai terminé il y a peu… j’ai eu du mal à rentrer dedans à cause de la froideur, de la distance posée par l’auteur avec l’histoire. Je me suis laissé ensuite bercée par les mots, mais c’est tout – ça reste vraiment trop court, trop succinct à mon goût. Tout ça pour ça ! me suis-je dit. En tout cas, ça doit bien être le premier Goncourt des lycéens que je lis, et ça me laisse perplexe quant à l’attribution des prix. À part le style – et encore y a-t-il d’autres auteurs à belle plume, mais au récit plus captivant – je ne vois pas.
À vrai dire, je ne fais pas attention aux prix que les livres reçoivent. Celui-ci on me l’avait offert, le choix avait dû être guidé par la distinction obtenue. Oups, on peut passer à côté, ça arrive 🙂