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HILL Joe et RODRIGUEZ Gabriel – Locke & Key ~ Rouages, volume 5

30/10/2013 18 commentaires

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Rouages tome 5 Locke and Key Joe HillTitre : Rouages (Locke & Key, volume 5)
Auteurs : Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 6

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1775. La guerre d’indépendance américaine débute : les insurgés veulent chasser les colons anglais. Benjamin et Miranda Locke voient leurs parents pendus sous leurs yeux. Ils rejoignent la résistance dans la grotte située à flan de falaise. Des hommes leur apprennent la mort d’Adam à cause d’une porte secrète.

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Rouages 06)°º•. Tout, tout, tout vous saurez tout sur la clef Omega… ou enfin, presque.

Après un petit tour en 1775, nous rejoignons Rendell en 1988. Lui et sa bande d’amis viennent de donner leur représentation de théâtre, ils sont dans leur dernière année de lycée, juste avant le bal de promo. Ils décident de réaliser un pari un peu fou. Et autant te dire, j’ai carrément pensé que c’était un véritable bouffon au vu de la teneur de sa proposition.
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Ce tome est le plus révélateur et même explicite : Comment les clés existent-elles ? De quels matériaux se composent-elles ? Quelle est l’origine du mal de Dodge ? Et plein d’autres détails concernant Keyhouse et son fonctionnement.

On se rend compte que la famille a une sorte de malédiction dont un événement se reproduit époque après époque. La découverte de nouvelles clés reste un élément capital et intrigant.

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Rouages 05)°º•. Le régal visuel est toujours d’actualité. Je suis complètement fan des découpages : les sketchs des cases sont bien vus (leur place dans une pleine ou double page). Les arrière-plans sont aussi travaillés que les premiers ; tout est affaire de précision. J’ai été bluffée : quand on remonte en 1988, j’avais l’impression d’être une spectatrice alors que je me sens réellement dans l’action quand il s’agit de la fratrie Locke et vous comprendrez en lisant pourquoi et comment c’est réalisé.
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La scénarisation de cet arc tire vers l’émotionnel ; la sensation se décrit en une seule onomatopée « Vlan ! ». Tout se passe mal : les pistes sombres parsèment le récit depuis le début mais c’est sans doute cette dernière qui est la pire. Les scènes sont sanglantes et la mort donnée avec forts éclaboussements. Hill et Rodriguez arrivent encore à nous surprendre. Les sentiments de crainte et d’émerveillement sont puissamment mêlés.
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Nous observons des visions cauchemardesques de cette clé Omega qui revient et signe à chaque époque. C’est une sorte de force pure qui filtre des pages de cette bande dessinée.  La tension monte car nous connaissons des détails que les personnages n’ont pas encore eu « le loisir » de découvrir.  Plusieurs tragédies ont lieu et l’une d’entre elles me serre le cœur.
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Comme on peut s’y attendre, tout s’imbrique à la perfection grâce à beaucoup de finesse. Les volumes structurellement liés sont très prenants. A mes yeux, c’est l’une des séries les mieux ficelées et les plus troublantes aussi que j’ai lues. C’est étonnant de voir que l’un des meilleurs scénaristes de bandes dessinées s’avère être un romancier : Hill est un conteur de maitre.
Ce tome se termine sur un grand cliffhanger… pour mieux savourer le dernier tome ? Le sixième « Omega & Alpha » n’a pas encore de date de publication en VO, on risque de l’attendre très très impatiemment.

La série a reçu l’Eisner Award 2011 du meilleur scénario ainsi que le British fantasy award du meilleur comics en 2009 et 2012.

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« Rouages » est le tome des réponses. Ce volume particulièrement révélateur nous emmène dans le passé à la poursuite des clés ; on y apprend toutes leurs origines. Comme toujours, le mariage entre scénario et illustrations est exquis, nous en prenons plein les mirettes.

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Rouages 01 Rouages 02

Rouages 04 Rouages 03
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Souvenir de lecture : La pauvre chèvre.

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Dans le chaudron :
¤ Bienvenue à Lovecraft, volume 1
¤ Casse-tête, volume 2
¤ La couronne des ombres, volume 3

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Mercredi Bd Fantastique.
Cette lecture est une participation aux Mercredis Fantastiques en collaboration avec Mango, dans le cadre du challenge Halloween.

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 Le Livroblog (Hilde) et Quoi de neuf sous ma pile ? (Gromovar) eux aussi ont résisté à l’envie de regarder.

CITRIQ

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Toutes les illustrations sont celles de Gabriel Rodriguez.
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TAFFIN Benedict – La Pucelle et le Démon

09/09/2012 12 commentaires

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Titre : La pucelle et le démon
Auteur : Benedict TAFFIN
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Sous les ordres de la duchesse Yolda, Sidoine de Valzan s’en va rencontrer Jehanne de Dromfroy. Cette femme pieuse entendrait des voix, il se doit de la ramener auprès du Dauphin afin qu’elle lui déclare religieusement ne pas être un bâtard. L’élue va également confirmer qu’il faut qu’il reprenne son trône et qu’il boute les Azuléens hors de Falatie. Le guerrier Sidoine va pourtant s’arrêter en chemin, prendre quelques plaisirs auprès d’une putain nommée Oriane. Au petit matin, lorsqu’il arrive sur les lieux, il découvre un désastre et le corps sans vie de Jehanne ; les démons de Njorg ont tout détruit. Les bras ballants, Sidoine tente le tout pour le tout et engage officieusement Oriane pour remplacer la vierge. Afin de vérifier son identité, Oriane doit rencontrer le capitaine de Vernisse venu avec un exorciseur. Voici la première étape d’une longue aventure… tout pourrait idéalement se passer si Arkshaar le démon de Sidoine, n’avait pas décidé de s’en mêler.

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)°º•. Pour accessoiriser cette imposture magistralement organisée, il nous faut donc :

Yolda, la duchesse et commanditaire. Le type de personnes assez froides dont on n’aimerait pas la compagnie et qui semble avoir bien du pouvoir en sous-main.

Jehanne, une femme dévote que nous n’aurons pas l’occasion de bien connaitre. Nous savons que la légende veut qu’elle vienne du bois Perchus et qu’elle fera des révélations au Dauphin.

Sidoine de Valzan surnommé La Hire. Il a un sens de l’honneur particulièrement développé ; il veut donc arriver au bout de l’aventure. Ce capitaine sanguinaire est accompagné d’un bhargoest qui a pris possession de son corps. Il maitrise un large éventail de jurons et ses propos sont souvent entrecoupés de « ta gueule » ou « la ferme » pour faire taire son démon jacassant, que lui seul peut écouter. Arkshaar est plutôt sadique et aime se moquer de son hôte, il est très agressif tant dans ses paroles que dans ses gestes mais je ne peux m’empêcher d’apprécier ses interventions. Je trouve ce combo plutôt réussi notamment quand le démon lui susurre à l’oreille qu’il faut poutrer ses interlocuteurs en les décapitant ou en leur sortant les tripes alors que notre malheureux Sidoine tente de rester calme.

Il y a bien sûr Oriane avec ses magnifiques yeux émeraude qui va devoir prendre sur elle, jouer son rôle à la perfection. C’est tout de même un électron libre et il n’est pas facile de lui tenir fermement les rênes.

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)°º•. Tu as peut-être saisi, mais sous le titre de « La pucelle et le démon », il se cache l’histoire de Jeanne d’Arc… revisitée. Il va sans dire que la documentation semble très bonne, les explications en fin de livre  données par l’auteur ainsi que le récit le montrent.
Les incipits de chaque chapitre ouvrent sur l’histoire « véritable » de Jeanne avant que les mots servent l’imagination de Taffin. Les tout premiers m’ont embrouillée et il a fallu que je demande confirmation à mon binôme de lecture. La grammaire y est parfois difficile, les phrases alambiquées mais reprenant les classiques du vieux françois.
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Malgré le talent développé, il m’a été difficile d’apprécier l’exercice de Benedict Taffin car je ne connais pas assez l’histoire officielle ni même les hypothèses de ce fait historique. On notera que les éléments fantastiques sont bien entremêlés à l’histoire et semblent trouver naturellement leur place. J’ai beaucoup aimé la réinvention des noms de villes et pays : Falatie/France, Ortillan/Orléans, Azuléens/Anglais, Tourelles/Tournelles, Lyspon/Lyon, Pondiret/Paris.

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)°º•. Cette fantasy qu’on pourrait qualifier d’historique est servie par une très bonne plume. J’ai aimé ce combo non conventionnel Oriane/Sidoine qui apporte vraiment de la fraicheur au récit. J’ai regretté tout de même de ne pas en savoir plus sur ce duo ni même connaitre davantage Njorg et ses démons. Mais ça, ce sont les paroles d’une lectrice fort ancrée dans l’environnement qui s’avère une éternelle insatisfaite (non, mais parce qu’une bonne histoire se doit d’avoir une fin, en vrai).
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Les passages entre action et moments plus calmes s’harmonisent. Les enchainements sont très bons grâce à une grande fluidité d’écriture. Le préambule est vraiment réussi. Les temps de guerre sont un peu difficiles pour moi car je n’aime pas ça, mais cette histoire saupoudrée d’éléments fantastiques est bien ficelée. Des scènes violentes de batailles et d’autres remplies de quelques détails sexuels feront pencher la balance du côté « conseillé au plus de 15 ans ». J’ai aimé que les informations soient distillées au fil du récit : on voit le nom Njorg, on comprend ensuite que c’est « lui » qui s’occupe des bhargoests, puis on sait que c’est une femme et finalement une sorcière.
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Avec une connaissance imparfaite de l’histoire originelle de Jeanne d’Arc, j’ai eu du mal à apprécier le texte à sa juste valeur. Mais j’ai été surtout motivée pour connaitre la fin et savoir si Oriane allait connaitre le même sort que Jeanne la Vraie ou si Benedict Taffin allait différencier cet élément de clôture. Il va sans dire que la présence de l’humour sarcastique et la façon de conter de Taffin m’ont particulièrement enchantée et je n’hésiterai pas à découvrir ses autres écrits.

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Sous le titre un peu mielleux de « La Pucelle et le Démon » vous découvrirez qu’il n’en est rien. L’Histoire de Jeanne d’Arc a été totalement repensé par Benedict Taffin et vous allez être ravis de connaitre les coulisses de cette grosse imposture à la sauce fantastique.

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)°º•. Bénédicte Taffin – qui signe Benedict Taffin ses livres adultes – est une écrivaine française. Son premier livre (jeunesse) « Les yeux d’Opale » est paru en septembre 2010 et a remporté le prix « Révélation Jeunesse » des Futuriales en 2011. Son blog
L’illustration de couverture est signée Pascal Quidault.

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Souvenir de lecture : La différence entre histoire et faits historique qui devient de plus en plus ironique.

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Dans le chaudron :
En fantasy historique
¤ Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke
¤ Le dernier rayon du soleil de Guy Gavriel Kay
¤ Thya d’Estelle Faye (La Voie des Oracles, tome 1)

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Cette lecture a été appréciée en lecture avec ma précieuse binôme Heclea dont vous pouvez lire la chronique. N’oublions pas que c’est grâce à un concours des Dames de Bookenstock que nous avons pu découvrir cette histoire.
Bookenstock (Dup & Phooka), La pile à lire (Oriane), Les victimes de Louve ont aussi apprécié cette Pucelle et ce Démon.

CITRIQ
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Ce livre est publié par un petit éditeur. On apprécie la couverture amovible, le papier épais et les finitions.
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Pic : couverture par Pascal Quidault.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Ressources humaines, tome 2

29/08/2011 28 commentaires

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Titre : Ressources humaines (Zombillénium, tome 2)
Auteur : Arthur DE PINS
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Les esprits commencent à s’échauffer : la région affichant 25% de chômage bout de son mécontentement : le parc n’embauche que des morts. Sus au vampire zombie sorcière démon à tout ! De l’autre côté, les salariés doivent gérer des clients de plus en plus vindicatifs, se croyant tout permis. Dans le lot, il y a la famille Matauzier venue pour l’anniversaire de leur fils Tim alors que ses parents le perdent tout simplement dès les premières minues. Sauf qu’il y a anguille sous roche, et Tim risque de se trouver nez à nez… avec la vérité.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous partons à la rencontre de beaucoup de personnages : les salariés du parc sont nombreux (douze mille côté zombies) et c’est avec émerveillement que nous allons côtoyer davantage de monde. Pour garder le personnel au top, en plus d’une nouvelle vague de recrutement, sont organisés des séminaires. Le dernier en cours est sur la gestion du stress avec le « positive freakishness ». Une séance totalement hilarante.
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On se rend vite compte que Francis Von Bloodt n’est pas très porté à la discussion sur les avantages salariaux alors que gronde la révolte parmi les humains-du-dehors. Gretchen et Aurélien n’auront pas autant d’importance que dans le premier tome : le personnage principal, retenons-le, c’est le parc. Sont toujours présents Aton, Sirius et Behemot. Il n’en demeure pas moins qu’on se rapprochera davantage d’Astaroth… qui se trouve en pleine crise d’adolescence. La personnalité de nos morts chéris est magnifique, on déguste les échanges verbaux et l’engrenage des événements.

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)°º•. C’était dur, très. D’attendre le tome 2… qui est exactement sortie 366 jours après le tome 1 (tome 1 26 août 2010, tome 2 27 août 2011). Bien que nous connaissions le parc et son ambiance mortifère, on n’est absolument pas blasé de l’histoire qui prend de l’ampleur. Le lot de surprises est toujours de la partie. C’est avec une grande joie qu’on replonge dans l’univers. L’humour désopilant est bien là, un poil plus sombre mais tellement délicieux.
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En plus de deux problèmes majeurs du parc (la révolte humaine et la fuite de Tim), on en apprend davantage sur le fonctionnement du parc. Même si la fin est plus difficile à comprendre par les plus jeunes, le tome reste accessible et agréable à tous. J’ai apprécié la petite note où De Pins se fout un poil de la mode du vampire =) Joint à la BD, vous trouverez en bonus un exemplaire de « La voix du nord », le journal qui rapporte les derniers faits qui se sont déroulés à Zombillénium.
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Au niveau du trait, c’est esthétiquement parfait. Tout comme le premier tome, le traitement graphique fait encore jaser les mauvaises gorges. Qu’à cela ne tienne, De Pins est un vrai illustrateur et on s’en met plein les mirettes. L’absence de trait noir franco-belge est appréciable et les détails sont nombreux à dévorer.
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Le tome 2 s’inscrit dignement dans la suite du premier tome mais peut également se lire seul. Après un premier tome « préambulesque », Arthur De Pins avait commencé fort et continue sur la même voie, crescendo avec ce deuxième volet.

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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait.
Le tome 3 de Zombillénium sort le 8 novembre prochain !

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Dans le chaudron : Gretchen, Zombillénium tome 1 d’Arthur de Pins
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Souvenir de ma lecture : Le tome 3, encore dans un an ?!
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 Archessia et Spocky qui lit donnent aussi leur avis.

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Cette lecture s’inscrit dans le challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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Il aurait pu aussi faire partie du challenge Halloween 2011 de Lou & Hilde.

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ANTHONY Piers – La source de magie

16/11/2010 7 commentaires

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Couverture du livre "La source de magie" écrit par Piers Anthony (série Xanth, tome 2) publié aux éditions BragelonneTitre : La source de magie (Xanth, tome 2)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
Tome 1, tome 3, tome 4

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En Xanth, il existe une source de magie. Evidemment, le bon roi Trent veut absolument savoir où elle se situe et mieux la connaître. Il décide de confier cette mission à Bink qui fait les cent pas chez lui. Au vu de l’importance de cette quête, Bink va très vite demander à ses amis de l’accompagner. Même le magicien Humfrey le taciturne se met en route. Dès les premiers mètres, ils vont devoir faire face à des obstacles de taille et rencontrer du beau monde.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous retrouvons toute notre clique. La majorité de ces compagnons sont installés dans une vie familiale et demeurent psychologiquement stables. Pour cette folle aventure, seront de la partie notre cher Bink, Crombie le misogyne, qui pour la peine sera transformé… en griffon ! Chester le centaure sans loi ni peur. Même le magicien Humfrey qui adore rester enfermé dans le Château Roogna sera de la partie. Un nouveau – et pas des moindres – rejoindra la troupe, Kandira le Golem. Et croyez-moi, on ne risque pas de l’oublier !
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Le très grand intérêt de ce deuxième tome réside dans la participation de presque toute la faune et la flore de Xanth ! On y croisera également toute une tripotée de personnages magiques : ogre, dragon, golem, gorgone, sirène, nymphe et démon. Bref, il y en a pour tous les gouts… et toutes les personnalités. Tous nos personnages sont bien sûr d’autant plus intéressants qu’ils ont tous des caractères bien déterminés (et quelques fois bien trempés). Pour notre horde de comparses, cette fois Piers Anthony appuiera davantage sur leur trait humoristique que sur leur nature.

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Pour accroitre le plaisir, il n’y aura évidemment pas qu’une seule quête tranquille, mais plusieurs épreuves dans des lieux invraisemblables tels que le village de la Poudre Magique, les sombres Confins de la Folie et les abysses du lac des Mauvais Génies.

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Illustration aux couleurs passées, représentant une gorgone)°º•. Il est une grande joie de retrouver tous les jeux de mots de l’auteur… jeux de mots, calembours, mots valises et autres inventés sont partie très prenante du livre. Il en va de soi que le travail de traduction est titanesque et est l’œuvre du super-top-génial Dominique Haas. Il a d’ailleurs reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 1993 pour son statut de traducteur des Livres Magiques de Xanth et c’était le moins qu’on puisse lui donner.
Ce deuxième tome est intéressant du simple fait qu’on entre au cœur de Xanth et qu’il est tout à fait « fantabuleux » de s’approcher si près d’un mystère… de taille ! Entre nos petites mains, surtout dans les dernières pages, hein, donc plus vers la main droite, nous détenons l’âme d’un pays entier.

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Dans « la source de magie » il va de soi que les principaux thèmes demeurent la séduction, l’attirance physique et l’infidélité. Les allusions sont grosses, le questionnement est lourd, les réflexions pas très avancées. Je me serai passée allègrement de cette problématique sexuelle pour ne me focaliser que sur l’essentiel, la quête.

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Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

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Souvenir lié à ma lecture : Tiens, un peu de Xanth fera du bien aux zygomatiques.
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Un autre avis disponible chez La p(ile) à l(ire) d’Heclea.
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Pics : #01 The epic battle de BrokenApollo ; #02 L’oeil de la gorgone de Littleleo.

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KATE Lauren – Damnés

10/11/2010 18 commentaires

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Titre : Damnés (Damnés, tome 1)
Auteur : Lauren Kate
Plaisir de lecture : Livre sympa
Tome 2

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Après que son amoureux soit mort dans d’étranges circonstances, Luce se retrouve bien malgré elle, conditionnée au lycée d’éducation surveillée Sword & Cross. C’est entre les murs gris de l’établissement et sous les caméras de surveillance que Luce devra vivre les prochains jours. Dès sa rentrée, elle est privée de téléphone portable et va devoir cohabiter avec les autres élèves. Certaines personnes lui feront froid dans le dos, elle arrivera à obtenir la sympathie d’autres et aura enfin, d’étranges sentiments pour Daniel et Cam. Cependant, une fois les grilles forgées passées, Luce pensait qu’elle aurait un peu de répit, malheureusement d’étranges ombres sont revenues planer sur sa vie.

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)°º•. Les personnages sont très stéréotypés mais diversifiés : nous avons le bad boy, le mystérieux, le rebelle, la méchante, la sympathique, la dérangée, la bombasse, la folle dangereuse, l’incontournable, etc.

Luce de son vrai nom Lucinda Price est notre héroïne relativement nunuche. Elle se retrouve dans ce lycée car son ancien amoureux, Trevor a flambé inexplicablement à leur dernier rendez-vous. Bon, il faudra lui pardonner son côté un peu niais, mais à cet âge-là, les relations sont quelque peu difficiles avec ses semblables et on s’entiche toujours d’un jeune homme. On conviendra aisément que son déséquilibre est compréhensif car elle rejoint un établissement pour le moins oppressant. N’oublions pas également, qu’elle devra composer avec de fortes personnalités. Bref, Luce, sans son téléphone et sans sa meilleure amie Callie, risque de ne pas survivre dans ce monde à part… surtout quand ses pires semblent être devant elle.

Parmi les élèves, nous apprendrons à connaître Arianne. Elle, on ne sait pas si ce qu’elle dit est du lard ou du cochon. Elle parait non seulement étrange mais aussi quelque peu dangereuse. C’est typiquement le genre de personnes que Luce pensait rencontrer dans ce lieu lugubre. Il n’empêche que ce sera la première personne à la prendre sous son aile. Mais jusqu’où son imprévisibilité va-t-elle emmener Luce ? Penn (Pennyweather Van Syckle-Lockwood) deviendra petit à petit la bonne copine de Luce. Elle sera également son oreille discrète, sa confidente. Vous l’aurez compris, à Sword & Cross, c’est la valeur sûre de Luce.
A contrario, Molly, tout de noir vêtue, look gothique avec bas résilles, talons aiguille, piercings et cheveux décolorés sera la grosse bête noire de Luce. Cette dernière ne supportera pas non plus Gabbe, la blonde aguicheuse. Bien qu’insignifiante, elle ne cessera de se montrer intéressée par tout jeune homme.
Du côté des mecs, nous avons Roland, la personne à connaître absolument pour obtenir un objet. Pour lui, les grilles de Sword & Cross sont de véritables trous à gruyère. En vient son ami, Daniel Grigori le rebelle. Il attire toutes les filles et demeure plutôt mystérieux. Il fera battre le cœur de Luce au même titre que le beau brun ténébreux et aux yeux verts, Cam.

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Mais rassurez-vous, vous vous ne vous contenterez pas d’adolescents, vous aurez aussi le droit à de l’ange et à du démon !
Quelques mots sur le décor plutôt angoissant et sombre. Il sera le lieu d’événements bien tragiques. Dès les premiers mots de Lauren Kate, on se projette facilement dans cet univers de gris et d’asphalte. L’auteur nous précise qu’elle s’est inspirée de l’université d’Atlanta où elle a étudié, pour définir Sword & Cross. A savoir si effectivement les vieilles pierres lui parlaient ou si cette université est réellement inquiétante !
Cimetière, murs en béton, barrières en métal, orage et ombres : tous les éléments sont au diapason pour créer un environnement ô combien mélancolique.
Mais la véritable source d’inspiration de Lauren Kate se situe dans la ville de Savannah, une ville de Géorgie au sud-est des Etats-Unis. Pour elle, cette ville tranquille et calme cache quelque chose de mystérieux. C’est pourquoi elle en a fait le berceau de son histoire.

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)°º•. Lauren Kate dit s’être inspirée d’un passage de la Genèse évoquant les anges jetés hors du Paradis car ils se seraient laissés tenter par des mortelles. Elle a donc voulu imaginer ce que pouvait être la vie quotidienne d’une d’entre elles.

L’action est certes, plutôt lente à venir. Je trouve que c’est un des avantages de ce livre, puisque cette lenteur toute relative permet de planter le décor, de faire surgir les émotions et par-dessus tout de mettre en avant le cœur de Luce qui balance. Oui, ce dernier point est fondamental, car il s’agit de la trame de fond, du fil rouge de la série. Néanmoins, les transitions entre les événements sont soignées et l’action – et vous en aurez plein les mirettes – sera présente à partir du dernier tiers du bouquin.

Le langage familier sied très bien aux personnages adolescents et l’univers sombre est plutôt bien campé. On regrettera encore une fois, que le premier tome d’une trilogie sert essentiellement d’introduction – dommage –. La prévisibilité est de… 100%. Et oui, la lecture du premier chapitre vous dira tout sur tout.

Bref, pour résumer, c’est un livre un peu cucul mais tellement romantique ! On suit les pérégrinations d’une adolescente dans un collège un peu particulier. La rencontre avec les autres élèves sera tout aussi étrange et Luce devra s’habituer aux ombres. Un livre jeunesse sympathique et accessible. (À partir de 12 ans)

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)°º•. L’illustration est d’un touché peau-de-pêche et propose un vernis sélectif (oui, je suis amoureuse du vernis sélectif, il y a des choses comme ça qui ne s’explique pas). L’illustration est relativement commune. Il n’y a qu’un faire un tour sur Deviantart pour s’en rendre compte.

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Comme beaucoup, j’ai reçu ce livre en avant-première grâce aux éditions Bayard. J’arriverai sans doute la dernière en proposant ma chronique maintenant. Oui, j’aime que les éditions me flattent, mais il est rare que je cours à la célébrité (des statistiques), sinon cela se saurait. Le livre était emballé dans un papier de soie bleue, avec des plumes blanches et noires – qui sont d’ailleurs passées au nettoyage par l’un de mes chats -. En sus, j’ai reçu une petite pochette estampillée « Damnés » en lettres brillantes (ouuuuh) et une clef-usb du trailer (que je n’ai même pas regardé).

Par ailleurs, notez que les droits ont été achetés par The Walt Disney Company… affaire à suivre !

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)°º•. Lauren Kate est née au Texas (mais en quelle année ?) et a grandi là-bas avant de s’envoler suivre ses études àAtlanta. Touche à tout (poèmes, chansons, histoires courtes,…), son parcours l’a menée à tester sa plume en fiction. Sa série « Fallen » (soit Damnés) compte pour l’instant 2 tomes (« Fallen » et « Torment ») et le troisième volet « Passion » sortir en juin 2011 et le quatrième porte déjà le nom de « Rapture ».
Son site.

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Souvenir lié à ma lecture : Je retiendrai que c’est une couverture la plus douce qui soit !

 

D’autres avis disponibles : Book en stock (Dup), Délivrez des livres (Herisson08), La bibliothèque de Malou.

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Pics : #01 The Fallen de Nykolai ; #02 Colonial Park Cemetery de Mark Coggins ; #03 Angel par Dr4kon ; #04 Portrait de Lauren Kate ; #05 Mon colis.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Gretchen, tome 1

28/08/2010 14 commentaires

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Titre : Gretchen (Zombillénium, tome 1)
Auteur : Arthur De Pins
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3
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Aurélien Zahner allait commettre un terrible acte avant de se faire renverser en voiture et d’en mourir. Le conducteur n’est autre que Francis Von Bloodt, le co-créateur de Zombillénium, un parc d’attraction machia

vélique. Il lui offre alors un contrat à durée indéterminée dans sa société. Aurélien, grâce à l’aide de Gretchen, une sorcière stagiaire va devoir faire face à la vie de bureau avec… des créatures diaboliques !

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)°º•. Niveau personnages, attention, chaud devant !
Arthur de Pins nous propose un superbe casting avec des gueules de star.
Côté fantastique, vous serez servi avec momie, vampire, loup-garou, sorcière, zombies et autres créatures diaboliques.
Il est tout à fait étonnant de les croiser dans ce contexte de vie de bureau, qui n’est point pour nous déplaire. Tout se déroule au parc de Zombillénium, qui se trouve aux alentours de Valenciennes.

Gretchen Webb est notre petite stagiaire au parc Zombillénium, une sorcière anglaise qui va fortement aider notre ami, Aurélien et qu’il vaut mieux avoir comme amie. Arthur de Pins nous ne ment pas, ce n’est pas un hasard si elle ressemble à Lisbeth Salander de Millénium (trilogie qu’il lisait en créant ce premier tome) et une amie à lui.

Aurélien Zahner est notre homme accidenté. On ne sait pas trop quelle créature maléfique mi-figue mi-raisin, représente-t-il au début. Embauché au stand de barpapa, il évoluera très vite pour se donner à presque 100% au train fantôme.

Francis Von Booldt, vampire de son état est directeur d’exploitation de Zombillénium et s’occupe des licenciements de la boite. Il est secondé par Blaise Canilhac un loup garou rattaché aux ressources humaines. Sont aussi présents Yves Belberthel, directeur artistique, Aton Noudjemet, momie du stand barbe à papa et Sirius Jefferson, squelette et délégué du personnel. On entendra parler aussi de Behemot, président et le créateur « suprême » de Zombillénium.

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)°º•.Tout a commencé pour Arthur de Pins lors de la réalisation de la couverture d’Halloween pour le magazine Spirou. Il a été cordialement invité à créer une BD qui reprendrait ces personnages.

Cette histoire fantastique renferme une grosse dose d’humour désopilant. L’action n’est pas en reste, l’histoire propose peu de sang mais beaucoup de suspense. Arthur de Pins joue avec les clichés et les clins d’œil à des références sont nombreux. Cette comédie sombre (décor, contexte, personnages et ce qui leur arrive) ne surfe pas uniquement sur les tendances du moment, à savoir les modes des loup-garou, zombie, vampire, personne gothique et sorcier mais notre cher illustrateur va plus loin, frisant la parodie sympathique.

Le scenario est séduisant et l’histoire démarre sur les chapeaux de roue.  Avec une telle brochette de personnages et un tel lieu de débauche (im)mortelle, on pourrait peut-être lui reprocher de ne pas aller plus loin dans le côté délirant mais n’oublions pas qu’il s’agit aussi d’un premier volume. Le tome Gretchen se révèle être un poil trop lisse et trop policé mais un très beau préambule à une série prometteuse.

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Comme je le disais, la bande dessinée présente un scénario bien léché et audacieux mais aussi un découpage dynamique et accrocheur. Toutes les illustrations ont été réalisées sous Illustrator 9 et uniquement par Arthur de Pins (pour mettre fin aux ragots) ; il précise par ailleurs que chaque planche demande un travail de trois jours à deux semaines.
Forcément, j’accroche beaucoup à son « trait » ou encore à ses illustrations appelées « sans trait », sans ce fameux trait noir de la bonne BD franco-belge. Bien que les détracteurs pensent qu’on ne peut faire du dessin qu’avec papier et crayon ; ce qu’Arthur de Pins nous offre est loin d’être sans saveur. Tout dépend des goûts et des couleurs mais la différence réside dans le savoir d’exprimer son opinion personnelle avec un « je n’aime pas, car… » plutôt que de clouer une généralité qui ne peut en être une avec un « c’est moche ». Les illustrations ne sont pas aussi riches que la couverture mais elles restent soignées, quelque peu « cartoon ». Certains pensent qu’il manque de couleurs, mais je trouve, au contraire, qu’il s’agit d’une envie de coller à l’ambiance et au thème proposés. Les vues d’ensemble et les détails sont finement réalisés.
Bref, je trouve le tout magnifique et cela fait bien longtemps que j’affectionne les travaux de notre cher auteur.

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Voilà, cela va sans dire que j’attendais plus qu’impatiemment la sortie de ce premier tome pour voir un peu ce que Monsieur avait dans le ventre, et j’adhère totalement.

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Le seul souci réside à se dire « quoi, la BD est déjà terminée ? Mais à quand le prochain tome ?! » Et bien, presque sans souci, on peut dire que le tome 2 est déjà réalisé et qu’Arthur de Pins a déjà des idées sur le tome 3. Il sait aussi comment l’histoire va se terminer mais ne sait pas de combien de tomes la série se composera.
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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web  de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait (han, pas bien)
Si le tome 2 est sorti un an après ce premier volume, le tome 3 de Zombillénium a fini par suivre !
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Post it personnel pour mon chéri : cette BD est à moi. A-m-o-i !
C’est simple, regardes, j’y ai écrit mon nom dessus.

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Souvenir lié à ma lecture : « mais le 27 août, c’est dans trop longtemps ! « 

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Pics : Dupuis ©

PRATCHETT Terry – Les annales du Disque-Monde ~ Eric, tome 9

14/02/2009 10 commentaires

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Titre : Eric (Les annales du Disque-monde, tome 9)
Auteur : Terry Pratchett
Plaisir de lecture :  Livre sympa peu s’en faut
La série

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Eric est le plus jeune démonologue du Disque-monde mais aussi le moins pris au sérieux. Seul Rincevent apparait au sein du pentacle lorsqu’Eric, du haut de ses 14 ans décide d’invoquer un démon. Mal en pris à Rincevent de trainer dans le coin car Eric a quelques menus voeux à formuler – et à les voir exécutés – il veut seulement l’immortalité, la domination du monde et la plus femme de tous les temps. Rincevent tente par tous les diables de s’échapper mais conduit Eric et lui-même au travers de diverses aventures : la rencontre des adorateurs de  Quetzduffelcoatl, en plein coeur de la préparation quasi-similaire de la guerre de Troie, jusqu’à la création du monde, en passant par les enfers.

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Ce volet ressemble à s’y méprendre au troisième opus avec Rincevent, ce magicien plus qu’incompétent et le Bagage le plus terrifiant du monde. C’est toujours avec une grande joie qu’on retrouve ce presque-mage avec ses simagrées et son art inconditionnel pour la fuite. On visite le Disque-monde et même plus, et on s’amuse toujours autant de lire les péripéties de Rincevent, tout juste sorti des Basses-Fosses. Mention d’honneur au perroquet déplumé d’Eric qui est caustique  à souhait et m’a fait beaucoup rire avec ses trous de mémoire continuels exprimés par des « chaispasquoi ». Cependant, on pourrait se demander si ce roman en est vraiment un (aussi long qu’une nouvelle) et on en ressort tout de même un peu déçu. L’histoire possède des tours et des virages intéressants mais est néanmoins beaucoup trop rapide.

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Dans le chaudron :
¤ La huitième couleur, tome 1
¤ Le huitième sortilège, tome 2
¤ La huitième fille, tome 3
¤ Mortimer, tome 4
¤ Au guet !, tome 8
¤ Le faucheur, tome 11
¤ Mécomptes de fées, tome 12
¤ Les petits dieux, tome 13
¤ Nobliaux et sorcières, tome 14
¤ Le guet des Orfèvres, tome 15
¤ Accros du roc, tome 16

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CITRIQ

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