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PATURAUD Laurent et MOSDI Thomas – Succubes ~ Camilla, tome 1

23/06/2009 4 commentaires

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Titre : Camilla (Succubes, tome 1)
Auteurs : Thomas Mosdi et Laurent Paturaud
Plaisir de lecture :  Livre à regrets
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Moi je dis,  » tout condamné à mort aura la tête tranchée « .*

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Depuis tout temps, les femmes étaient aussi aux pouvoirs, mais en tant qu’assistances et relayeuses de l’ombre. Elles ont eu néanmoins un role important dans l’Histoire. C’est donc pour illustrer et parler de ces femmes certes mystérieuses mais avec des couilles au corps, que Paturaud et Mosdi se sont lancés dans l’aventure.

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)°º•. 1794, à Paris. Maximilien de Robespierre.
La trame est donnée : Sur la scène, se joue une importante tragédie française. Sous l’euphémisme de la guillotine, la terreur bat son plein et les pavés de la Capitale sous le joug de Robespierre. Caché par le velours du rideau, un Ordre puissant répondant au nom de « Filles de Lilith » place ses pions sur l’échiquier politique.
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C’est alors que ces premiers jours de l’an 1794, voient des alliances changeantes et naissent dans un quotidien sans dessus-dessous. Les déroutes sont très nombreuses. Voilà un premier tome qui ne se suffit pas à lui-même: on reste sur sa faim ; on entrevoit seulement un capharnaüm sans nom. Il ne laisse pas une sensation d’inoubliable.

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)°º•. Nous sommes dans une période où la déferlante « secrets des soubassements du Vatican » est à la mode. Le mystico-religieux plait et fait vendre. Avec « Succubes » on se retrouve encore avec une BD ésotérique de plus sur au rayon.
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Mais tout va bien, nous avons du sexe dès la 10e planche. C’est comme le sexe au bout de 10 minutes dans un film: il assoie son côté ahmaiscestsympaça et ça fait vendre. Alors même si on y découvre un mamelon tendu et un ventre plat: il n’y a pas forcément du sexe à tous les étages. Quoique… nous comptons pas moins de 8 planches avec nudité. La plastique de Camilla, largement étalé en couverture vous sera révélée au fil des pages, rassurez-vous ! On passera bien évidemment sur la réalité d’une telle morphologie et du maintien d’une poitrine aussi généreuse. Mais il parait qu’en dessin, c’est quand même plus aisé de dessiner de gros seins que de donner vie au volume et à la rondeur d’une petite poitrine. Mais ça, c’est sans compter l’aspect érotico-marketing de l’affaire.
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J’avoue sans détour que le trait me plait. Non, pire, j’adore ! Même si quelques proportions bizarroïdes (des têtes notamment) sont visibles, on en reste pas moins assis sur son illustre popotin de par les couleurs magnifiques pour illustrer ces ambiances sombres. Cependant, on note du « tout au tout »: soit les personnages sont magnifiques, dignes de statues grecques, soit à l’inverse, ils se révèlent réellement moches. Question de choix…
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Quand bien même la thématique de la cabale se révèle très fort, le fait de prendre en compte le lecteur ne m’a pas intéressé : le récit pseudo-historique ne m’a jamais fait b*nder, les filles à gros seins, non plus.
Je ne vous révèlerai pas s’il s’agit du mythe de la véritable succube ou s’il s’agit d’un autre trésor caché. Mais ces femmes, les amants de Lilithe s’évertuent dans un complot qu’elles tiennent entre leurs poings. On ne loupera pas la très légère référence à la féminité avec les gros seins à tout va. Mais rassurons-nous ce sont des filles de « Soleil ». Et ça, on ne peut pas aller à leur encontre: c’est comme une marque de fabrique.

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Bilan:
Ah les filles au pouvoir c’est cool. Vas-y on en met.
Ah la conspiration c’est cool. Vas-y on en met.
Ah la mythologie égyptienne, c’est cool. Vas-y on en met.
Et maintenant… on shake.

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Bon, un dinosaure, cela aurait été cool aussi, mais ils se sont peut-être dit que pour ce tome-ci, cela ferait trop.

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)°º•. Les auteurs

Avec « Succubes », nous découvrons la deuxième collaboration des auteurs; des illustrations dignes de « Soleil », comme d’habitude. Blog de la série.
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Biographies issues du site de SoleilProd :

¤ Thomas Mosdi est né à Lille. Musicien, créateur de jeux de rôles, il se lance ensuite dans la bande dessinée. En 1991, il commence L’île des morts, avec Guillaume Sorel.
S’ensuit Xoco, avec Olivier Ledroit. S’il ne renie pas une attirance marquée pour les histoires fantastiques, Mosdi déclare alors que « tout l’intéresse ». D’ailleurs, un peu plus tard, il reprend la série Les héritiers du soleil, sous la houlette de Didier Convard, qui l’a aidé à faire « ses premiers pas dans le monde de la BD ». Depuis, abordant tous les styles de récit, Thomas Mosdi apparaît comme un auteur prolifique, éclectique et inspiré.
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¤ Laurent Paturaud est né en 1969 à Chartres en Eure et Loir.
Passionné par le dessin depuis son plus jeune âge, il découvre la bande dessinée à l’adolescence au travers de séries qui ont marqué plusieurs générations (Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, les passagers du vent, etc.). Mais ce n’est qu’après une formation de graphiste publicitaire qu’il décide de vivre de sa passion pour le 9 ème art ! Il réalise alors de nombreuses illustrations pour le compte d’associations locales et de magazines, puis anime des ateliers BD. En 2000, ses travaux en couleurs directes sont repérés lors du concours BDécouvertes organisé par les Éditions Glénat.
En 2001, sa rencontre avec Thomas Mosdi est décisive puisque qu’il réalise sa première série : Les passants du Clair de lune.

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* expression célèbre du Code pénal de 1791
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