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KRING Tim – La Porte d’Orphée

17/02/2011 4 commentaires

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Titre : La Porte d’Orphée
Auteur : Tim Kring
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
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Ce soir-là, Naz avait ramené Chandler Forrestal dans ses filets. Et c’est dans cette chambre miteuse qu’elle lui fait goûter du LSD. Ensemble, ils vont traverser de drôles d’épreuves, tripper… ou serait-ce la réalité ? Et si chez lui, la Porte d’Orphée s’est-elle ouverte ?
Melchior, espion appartenant à « la Compagnie » de son état, ne va pas tarder à les traquer coûte que coûte. Chandler représente le résultat parfait d’une expérience. Il développe des pouvoirs particuliers et menace l’état. Il devient la cible numéro une à abattre. Se trame un complot international où bon nombre de personnes interviennent, espions de grandes institutions et leurs sources d’information vont se liguer les uns contre les autres pour récupérer cet homme.

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)°º•. Parmi nos personnages principaux, nous avons bien évidemment Chandler Forrestal. Ayant un coup de foudre pour Naz, il est loin de se douter qu’on va lui injecter une dose massive de LSD. Bien souvent dans le coltar, il va tout de même survivre en poursuivant son objectif, par-dessus tout. Naz vend les charmes de son corps contre un peu d’alcool mais elle ne pensait pas que son dernier client serait l’objet d’une telle expérience. Avec Chandler, elle va vivre quelque chose de totalement subversif : elle est aussi traquée que Chandler car elle est la carotte à côté du bâton pour que ces messieurs chopent Chandler.
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Melchior a tout du type que vous pourriez craindre tout en le haïssant. « Enfant » prodige du « Magicien », il est une bête à tuer. Il travaille au sein de la Compagnie dans des missions qui le mènent notamment à Cuba en pleine période pré-guerre froide. Il fait les choses un peu à contresens mais espère qu’affronter son autorité hiérarchique finira par payer. Beau Christian n’est pas en reste : il appartient à la CIA et est en charge du projet « Porte d’Orphée ». Sa route va malheureusement croiser celle de Melchior pour le meilleur et surtout pour le pire du pire. Parmi les personnages gravitant autour de Melchior, il y a Song qui est décrite comme une femme aux yeux de dragon. Proxénète d’un lieu riche et de bon goût, elle aura également son mot à dire.
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Il y a moult personnages et sans aucun doute c’est là que le bât blesse. Les personnages mineurs sont beaucoup trop nombreux : ils apparaissent le temps de deux pages et perdent irrémédiablement le lecteur. Les relations entre tous sont dites à demi-mots, mais ce mi-couvert n’est pas compréhensible et rend le tout extrêmement flou.
Il faut s’accrocher, savoir qu’il va falloir pagayer fort pour ne pas perdre l’envie de lire : « Ah mais je croyais que…. », « Ah mais non, c’est vrai ça… » , « Mais pourtant, il vient de dire l’inverse ? », « Ou alors, c’est… »
Bien évidemment, Beau Christian vaut son pesant de cacahuètes et il aura ma large préférence. Le meilleur passage du bouquin est pour moi, sa rencontre avec Melchior. (J’en pouffe encore)

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)°º•. Kring nous propose un roman d’espionnage avec un peu de fantastique. L’histoire propose politiques, LSD, traque & pouvoirs psychiques. Rien de tel pour faire des mœurs, des choses passionnelles. Nos personnages ont des vies croisées, parfois des destins entremêlés mais chacun doit vaquer à ses occupations… qui sont quelques fois le cauchemar à éviter pour les autres.
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Les premières pages (dont le prologue) partent très fort. C’est ambitieux et prenant… pour se dégonfler tel un soufflé laissé trop longtemps à l’air. Les informations tombent toutes cuites dans le bec de nos espions. Cette partie d’échecs n’est pas bien mise en valeur : on parle seulement des déplacements des pions en laissant dans leur ombre roi & reine. La cohérence du récit est totalement absente : Kring fait de ses personnages, des magiciens. Mais même les espions sont censés être régis par des lois…
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Malgré des chapitres relativement courts, la scénarisation manque de punch et j’ai plusieurs fois repoussé le livre. On se perd dans les institutions, FBI, CIA, KGB, la Compagnie et autres mafias. Le contexte historique m’embêtait un poil, bien que je connaisse cette partie de guerre froide, je ne me suis jamais réellement intéressée au dessous, aux différentes théories tracées. On a l’impression pour le coup, de passer à côté de références. Par ailleurs, nous ne sommes pas le lecteur américain lambda qui connaît par cœur les théories d’assassinat de leur grand président.
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Bref, on est loin de ressentir l’effervescence de tomber sur des demi vérités, de terribles conjectures ou de se dire qu’on entre dans la passionnante vie quotidienne de geeks sniffés à la haute technologie plus qu’à l’acide du LSD. Moi qui venais de voir un documentaire passionnant sur le LSD avant d’entamer la lecture, j’ai été plus que déçue. Le concept de « Porte d’Orphée » n’est qu’à peine mentionné, si vous vouliez en savoir plus ou lire une fiction autour de ce thème, passez votre chemin.
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J’aurai tant aimé rester sur cette fin ouverte qui aurait permis à chaque lecteur d’imaginer la suite. Mais non, c’est une affaire de business. Donc c’est le premier tome d’une trilogie. Soit.

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)°º•. Biographie :

Tim Kring est né en 1957 en Californie. Si vous êtes adeptes des séries américaines, vous n’avez pu passer à côté de « Heroes ». Il est aussi scénariste/producteur de Preuve à l’appui. Il s’essaye maintenant à la littérature et nous propose son premier grand ouvrage.

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Souvenir lié à cette lecture : Cette envie incommensurable de poser le livre. J’ai tellement mieux à lire ! (mais ce n’est pas un dégoût profond de l’histoire, quand même) Heureusement, une lecture commune permet de dépasser ça 🙂

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Ce livre est voyageur
En espérant que vous prendrez plus de plaisir que moi ^^

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D’autres avis disponibles chez : Les lectures de LouveLire et Délires (Flof13).

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