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GUSO Isabelle – Présumé coupable

25/10/2010 14 commentaires

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Titre : Présumé coupable
Auteur : Isabelle Guso
Plaisir de lecture : Livre à regrets

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Cet homme, tourmenté par des démons intérieurs est parti au Japon, trouver de l’aide. Il sort du temple Hitorifutayaku déboussolé, en vain… et si son mal était une dette karmique, une malédiction ou… autre chose ?

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J’espère que ma trentaine de mots ne sera point vu comme un spoiler. J’ai décidé de ne point plus en révéler pour suivre les choix de l’auteur et des éditions.

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Je n’ai pas accroché à notre homme. Nous connaissons que très peu de détails sur ce personnage voulu « lambda »  ou sa vie. Du bout de la plume d’Isabelle Guso, on sait que cela a été voulu. Cependant, pour avoir envie de lire, il faut ressentir des émotions vis-à-vis du personnage principal, qu’on l’aime, qu’on le déteste et toute la palette intermédiaire. Là, rien. Je n’ai rien ressenti. Je trouve que c’est une tête trop pensante, il ne raconte que son « mal physique ». Ah. Oui. Et les méninges ? Et l’âme ? La description autour de ses sensations corporelles est juste mais j’aurai aimé connaître le toucher des rideaux et le contact du bois de la scène : l’essence même du personne, son cœur.

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Le quotidien et le questionnement du personnage ont du mal à retenir mon attention. L’histoire demeure peu crédible, trop surréaliste, les réactions des personnages sont préfabriquées.  Le tout est poétique, certes, mais un poil trop pour servir de substance à la véracité qu’on recherche… « Peter pan dans la forteresse, Yvain, armure de papier ».

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Alors même si le mot du « mal absolu » est lâché page 28, on s’en doute dès les premiers mots. L’idée du livre est non pas de mettre une étiquette collée proprement mais de faire avancer le lecteur sur un sujet très épineux en lui proposant un angle de vue qu’il renie de prime abord. Peut-être suis-je en dehors de toute réalité et ne suis-je pas aussi « tabou-tisée » que la société, mais je ne vois pas pourquoi on dit qu’il faut du cran pour écrire et publier ce genre de novellas.

Bien que le livre propose deux postfaces, je n’ai pas été convaincue par les quelques mots délivrés par Isabelle Guso et Maitre Mo. Je pense que l’histoire aurait pu s’en passer, mais je comprends leur présence au cas où quelqu’un arriverait à confondre auteur et narrateur.

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Non, le roman ne m’a pas émue. Il m’a ennuyée, absolument pas touchée et même pire, il a de fortes chances d’être oublié.

Oui, c’est trash dit comme ça, mais c’est ce que je pense. Je n’ai pas ressenti… d’empathie, de pitié, de compassion, de frustration, de colère, de chagrin, de haine, d’énervement, de tristesse, de dégoût, de frayeur, de terreur, de révolte, d’agressivité, de fureur, d’épouvante, d’effroi ou de choc.

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Je ne remets pas la plume d’Isabelle Guso en cause, ni même le motif de son livre. C’est juste que je ne l’ai pas trouvé assez réaliste et profond pour pouvoir m’entrainer dans les pages et adhérer au contenu. C’est dommage, car il a été indiqué que seules les personnes « capables d’appréhender le sens » du livre pourraient apprécier leur lecture.

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Heureusement, la couverture de Zariel un « cracheur d’encre » est superbe et le marque page aussi ! le blog d’Isabelle Guso.

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Ce livre a été lu en duo avec Laure. Un autre avis disponible : La mer à lire.

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Merci BOB et les éditions Griffe d’Encre 🙂

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