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Archives pour la catégorie ‘CRONIN Justin’

CRONIN Justin – La cité des miroirs

14/04/2017 18 commentaires

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Couverture La cité des anciens de Justin Cronin, tome 3 de Le passageTitre : La cité des miroirs (Le passage, tome 3)
Auteur : Justin Cronin
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2
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122 après V., les gens commencent enfin à respirer. Ils ont tué les Douze, infectés par un virus résultat d’une mauvaise expérience et la source de leur pire peur. Alors les rares survivants s’apprêtent enfin à sortir des hauts murs, à recréer un semblant de vie. Sauf que la menace est toujours aussi forte et qu’elle va bientôt frapper.
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Je suis heureuse d’avoir enfin eu entre mes mains, le dernier pavé de Justin Cronin. Pour rappel, c’est l’ultime de sa fabuleuse trilogie après Le passage et Les Douze. Je ne vous le cache pas : ma lecture fut avide.

Il faut dire que j’ai patienté durant 4 ans après le deuxième tome – la parution arrivant 6 ans après le premier volume. Justin Cronin n’a pas lésiné, il s’avoue rincé : 900 000 mots écrits en dix ans.

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Et cette enfant fut Amy, dont le nom était Amour : Amy des Âmes, la Fille de nulle part.

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Le prologue est bienvenu pour ceusses, qui comme moi, ont parfois la mémoire défaillante. Dans un univers toujours post apocalyptique, le troisième tome présente une chute des civilisations, une nouvelle ère et des humains plein… d’humanité alors que les éléments contextuels font tout pour qu’ils ne le soient pas.
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On revient sur le passé d’un des personnages et cette partie peut être considérée comme un livre dans un livre. C’est assez déroutant mais cela fonctionne terriblement bien pour un effet de déconnexion voulu par l’auteur.

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L’intrigue est dense et l’on a de quoi se mettre sous la dent. Justin Cronin raconte des fils de vie et tout le panel d’émotions du genre humain : joie, bonheur, doutes et douleurs.

L’atmosphère est lourde et l’ambiance prégnante par l’aspect horrifique. Les attaques et crises sont très visuelles.

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Il est intéressant de noter que le corps humain, débarrassé de sa tête, est fondamentalement un sac de sang avec une paille incorporée.

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Le récit m’a convaincue. Mais selon les lecteurs, plusieurs facteurs peuvent venir émousser leur plaisir de lecture : d’abord le rythme, parfois lent ou avec des ralentissements brutaux – et bien travaillés – mais l’explosion intense de certains moments (comme pour les autres tomes) pourrait effacer cette sensation d’engourdissement. Ensuite, les références bibliques sont évidentes : l’aspect mystico-religieux est un élément sur le fil du rasoir. Enfin, il y a une certaine mièvrerie qui se dégage des lignes. Il faut bien.

 

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Me voilà orpheline de personnages que j’ai aimés, tout comme cet environnement aride qui va me manquer et pour lequel j’ai retenu tous les avertissements. Cette série m’a fait vibrer.

J’irai même plus loin : une trilogie a souvent un défaut à mes yeux. Le fameux tome 2, souvent de transition, que je ne trouve pas aussi incisif que ceux qui les entourent. Ici, c’est tout le contraire, Les Douze s’avère mon préféré (si tant soit peu qu’on puisse avoir un tome préféré au sein d’une œuvre).
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En un mot, allez-y les yeux fermés ! (Enfin pas trop quand même)

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Souvenir : Timothy J. Fanning, une nuit sur la plage

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CRONIN Justin – Les Douze

11/10/2016 19 commentaires

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Les douze Justin CroninTitre : Les Douze (Le passage, tome 2)
Auteur : Justin Cronin
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 3

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Amy est chez les Sœurs, elle s’occupe d’enfants orphelins et notamment de Caleb.
Lila Kyle est retrouvée aux Urgences, en plein traumatisme psychologique. Elle se retrouve chez elle, enceinte jusqu’aux yeux, sans eau, sans électricité et avec le plus terrible de tous ses soucis : une peinture jaune pétard pour les murs de la chambre de sa future fille.
Alicia tue les viruls dans la plus pure des traditions : en combat rapproché et au couteau. Quant à Peter, bien que sa mission se déroule parfaitement, on l’annexe à un second lieu qui ne lui convient pas et la mission s’avère encore plus périlleuse.
Le peuple des Basses-Terres a de plus en plus de mal à survivre. La résistance couve toujours, et une phrase revient sans cesse sur les lèvres, comme une litanie “Vive Sergio”.
Enfin, Danny suit son emploi du temps coûte que coûte, comme lui a conseillé sa mère mais même si les céréales Charms avec de l’eau ne sont pas vraiment bonnes. Il prend sa tournée de bus et embarque April et son petit frère – ahuris d’avoir entendu son coup de klaxon – pour partir vers un lieu plus sûr.

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Dans le doute, courez

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les-douze-justin-cronin-couverture-anglosaxonneL’histoire des Douze démarre cinq ans après la fin de « Le passage » : l’auteur utilise la très bonne astuce de nous rappeler les faits en guise de prologue. Lire la suite…

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CRONIN Justin – Le passage

03/09/2011 32 commentaires

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Titre : Le passage (tome 1)
Auteur : Justin Cronin
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3

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Après un énième passage à vide, Jeannette se rend au couvent le plus proche pour y laisser discrètement sa fille Amy dans les mains de Sœur Lacey. Au même moment, à quelques milliers de kilomètres de là, Wolgast et son bras droit sont engagés dans une procédure top secrète : ils viennent récupérer Carter, un prisonnier à perpétuité pour l’emmener au centre où se trouve Babcock. Ce dernier, tranquille et encore silencieux, décapite des lapins.

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)°º•. Tout part d’un virus en forêt bolivienne, le monde des années 2000 tel que vous le connaissez va partir en fumée en un tour de main. Cronin commence son histoire en ces temps-ci, nous catapultant au plus proche de la vie de Amy, Lacey et Wolgast. Très vite, une flopée de personnages va faire son entrée. On assistera à la scène quotidienne de la Colonie, ce bastion résistant vivant en huis clos et on frôlera les mystérieux viruls – entre autres –.
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Cronin nous fait partager la vie de ses personnes (en même temps, en 900 pages, il a le temps). On connaît très vite de lourds secrets intimes. On s’attache à ses personnages très vivants et nos préférences vont de l’un à l’autre ; chacun saura ravir le cœur d’un lecteur. On vit au rythme des personnages, on plonge comme eux dans l’angoisse et l’interrogation. Certains sont laissés sur le bord de la route, et on est plutôt mal mené en notre fort intérieur. On se dit qu’ils sont fous, qu’à leur place, on n’aurait quand même pas les mêmes couilles. Oui, mais en attendant, on n’est pas réellement à leur place, et parfois, cela nous rassure quand on lit le bouquin assit dans un fauteuil moelleux, une tasse de thé ou de café à la main. Cela nous rassure d’autant plus que les viruls, appelés aussi – par de très jolis noms – jets ou dracs ont une identité qui nous reste encore incertaine. On sait qu’ils ont très faim, qu’ils sont plus que difficiles à tuer, qu’ils sont invincibles en l’absence de lumière. En gros, on sait peu de choses, mais ce dont on est sûr : c’est qu’ils veulent tuer les derniers partisans de l’humanité.

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)°º•. Cronin nous emmène dans une Amérique post-apocalyptique pour nous offrir de très belles descriptions mordantes. L’histoire qu’il nous propose est on ne peut plus réaliste, presque un futur possible. Et c’est sans doute la raison essentielle par laquelle on s’accroche tant à notre livre. Ce monde est totalement intriguant. Si vous aimez le suspense, l’aventure, l’horreur… et la romance aussi, alors vous aimerez ce livre. Les thèmes principaux desquels découle directement l’histoire s’amusent sur le virus, l’épidémie et la sauvegarde de l’humanité.

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)°º•. L’embarquement pour un univers est immédiat : on entre dans une histoire qui nous emmène loin mais aussi au plus près d’eux. Cronin nous mène – par le bout du nez – sur de nombreuses pistes : il va les suivre ou non, les abandonner, réaliser des retours en arrière et puis… Bref, les détails sont nombreux et plutôt camouflés et prennent tout leur sens bien plus loin dans la lecture. Le tout est magistralement orchestré et la cohérence globale est très bonne.
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Ce livre propose des narrations diverses : en chorale grâce aux points de vue des personnages mais aussi dans la forme (journaux, extrait de journal intimes, mails, etc.). L’ellipse en première partie d’un siècle m’a fait un peu mal surtout qu’on s’attache à des personnages pour se faire méchamment catapulter plus « loin ». En fin de tome, l’effet disney sera considéré comme « de trop » par les junkies de zombies.
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En attendant, le livre n’aura jamais été aussi apprécié si cela n’avait pas été « ZE » livre de l’été, un peu comme une saga estivale et ce, grâce à mes copines de bataillon Neph & Emma. Notre lecture commune nous a captivées : on avait l’empressement de partager chaque partie que nous savourions, nos théories, nos hypothèses… et nos oublis d’éléments fondamentaux. Le découpator nous a promis de belles joies… ou de cliffhanger dignes des meilleures séries télévisées US.

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)°º•. Justin Cronin né en 1962 se lance avec succès en tant qu’écrivain. Il est lauréat du prix Pen-Hemingway pour « Huit saisons ». Il a déjà gagné 3,75 millions de dollars grâce à « Le passage », le premier tome de sa trilogie. Notons que les deux prochains volumes en VO devraient paraître en 2012 et 2014. Les droits cinématographiques de ce premier volet ont été achetés par Fox 2000 pour la modique somme de 1,75 millions de dollars. Bon, c’est quand qu’ça sort, hein ?
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On notera la trop belle couv’ qui briiille.
Je remercie aussi Emma sans qui 1°) je n’aurai jamais eu le livre entre les mains, 2°) je n’aurai jamais participé à cette formidable lecture commune avec Neph.

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Emma & Neph.

Souvenir de lecture : ptaiiiin, mais restez-yyyy dans le bunker. Mais trop pas. Mais noooon. Mais tu vois pas ce qui va t’arriver ?!
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D’autres avis à découvrir chez : Book en Stock (Dup), Délivrer des livres (Sophie), Imagin’ères, Les étagères de PitiponksLes lectures du Petit Panda (Merkillia), Vampirisme (Senhal).
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On notera que le livre fait 967 pages, c’est pile pas assez pour le défi des 1000  de Fattorius.

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Oh enfin une première chronique pour le challenge Fins du Monde.

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Pic : couverture américaine.

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