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CLARKE Susanna – Jonathan Strange & Mr Norrell

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Titre : Jonathan Strange & Mr Norrell
Auteur : Susanna Clarke
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Dans une Angleterre meurtrie, en 1806, George III veille sur son peuple. La magie en ce territoire a disparu en même temps que le Roi Corbeau, il y a de ça, maintes années. Aux prises des guerres napoléoniennes,  les britanniques ne savent plus où donner de la tête ni à quel saint se vouer. Le gouvernement de Gladstone remet alors aux mains des magiciens, le sort de la nation.
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En ces temps mémoriaux, Mr Norrell travaille pour la restauration de la magie, et sera alors alerté et devra offrir ses services à son pays. Afin de s’établir en référence incontestée, Mr Norrell essaye tant bien que mal de s’incruster à la mondanité so british. Les personnes qui façonnent sa notoriété l’inciteront alors à prendre un apprenti. Jonathan Strange devra alors apprendre à composer avec un maître imbu de lui-même et individualiste pour s’instruire à la magie.
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Cependant, les élucubrations de Mr Norrell ne se dérouleront pas comme prévues, et Jonathan Strange se tournera vers les côtés sombres et profonds de la magie, se détournant petit à petit du monde couvé par l’hégémonie de son maître.

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)°º•. En ce livre, la magie est une science exacte. Elle devient alors un privilège réservé à une élite restreinte, soit… Mr Norrell seul en son nom. C’est ce qu’il nommera « la restauration de la magie anglaise ». Cette dernière est alors assujettie aux relations et à un certain lobbying.
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Ce livre s’inscrit avec beaucoup de détails précieux tant pour la description, les lieux géographiques ou même la chronologie : on bascule facilement dans une sommes de références et de précisions pseudo historiques. On rentre alors dans une Angleterre de rêve et de magie où l’Histoire est revisitée avec finesse et habilité.
Le livre se révèle de plus en plus noir, et le suspense grandit au fil des pages. Le roman est composé de trois volumes distincts, dont le suivant est plus fort que le volume précédent.
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L’histoire n’est pas linéaire, les débuts peuvent paraître longs (voire très longs pour certains lecteurs) mais la troisième partie est réellement salvatrice. D’autres stipuleront que la fin est bâclée mais ne serait-ce pas un sentiment de frustration ? Car la fin est tout… sauf comme on l’imagine.

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)°º•. Qu’ils soient principaux ou plus anonymes, tous les personnages sont façonnés avec grand soin, entre retenue et humour, « à l’anglaise ». Nous y retrouvons, également pour le côté historiques, des personnages célèbres, qui ont existé en chair et en os, comme Lord Wellington et Lord Byron. Le premier connu en tant que vainqueur de Napoléon à Waterloo, le second, illustre poète britannique en littérature romantique.
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Comme dit précédemment, la sempiternelle lenteur ressentie par de nombreux lecteurs est pour moi l’opportunité de développer et de camper les caractères des personnages et même plus : avancer avec eux en évaluant les modifications spécifiques à leur propre expérience. Pour une fois, que l’on n’accuse pas le contraire à un roman… ! L’humain serait-il alors toujours mécontent de ce qu’il possède ?
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Les deux personnages principaux, Strange et Norrell, vont tenter de rendre ses lettres de noblesse à cette science tombée en désuétude.
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Norrell est pour sa part, relativement fier et imbu de lui-même. On pourrait alors lui ajouter les défauts d’inhumain et d’individualiste. En tant qu’unique et officiel représentant de la magie moderne, il pense que la magie est une discipline spirituelle de chaque instant, inaccessible à à peu près tout le monde.
Il n’est pas inimaginable pour sa part, et même plus, il est nécessaire que l’apprentissage demande des années d’études. Par ailleurs, il ne verse pas dans les sortilèges « démonstratifs » jugés par lui-même comme de la poudre aux yeux. Il paraît relativement désoeuvré, et le fait qu’il soit coincé dans son monde d’érudit provoque davantage la pitié du solitaire de la part des lecteurs.
Portrait faussement craché d’un « terriblement intellectuel »,  le secret des livres est jalousement gardé. En attendant, la lecture du roman tend à lui trouver des excuses quant à l’invention de son monde nombriliste ; on notera d’ailleurs que la passion poussée aux extrêmes lui est aussi néfaste qu’à son environnement. Quelque peu bancal et mal conseillé, Norrell s’appesantira douloureusement à la suite des événements.

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Jonathan Strange est son miroir social : il est bien marié, très amoureux. Il se révèle comme aventurier, fantasque, curieux. En disciple intéressé, il supportera l’enseignement de son maître Norrell avec force. Cependant, il choisira sa propre voie avec en étendard, la démocratisation de la magie. Quitte à en délaisser sa femme.
Il supporte d’avantage l’expérience : guerre au Portugal, traversées de routes imaginaires,…). Il s’attaque directement à la conception norelliennes.

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Parallèlement, on fait la connaissance du Gentleman aux cheveux comme du duvet de chardon dont le caractère s’appuie sur son immense impétuosité. Ses objectifs vont à l’encontre des valeurs humaines et il n’hésitera pas à user et à abuser de ses savoirs pour mener à bien les destinées qu’il proclame (et sincèrement, il me fout la pétoche, lui). Les personnages dits secondaires offrent un panel de caractères, d’histoires et d’émotions propres à eux. C’est une véritable histoire chorale ou la vie de chacun se lie. Je me suis réellement attachée à certains et c’était un délice littéraire de suivre leurs pas de danse en fond de trame.

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)°º•. 10 ans. C’est le temps qu’il faudra à Susanna Clarke pour l’écriture, pour le peaufiner ce livre et nous le présenter.
Il est difficile de lui mettre une étiquette ou de ranger ce roman dans des cases prédéfinies de par les genres littéraires qu’il aborde. Certainement, une essence victorienne flotte sur cette histoire. Cependant, cette œuvre très XIXe siècle est quelque peu difficile à lire à cause des lenteurs de ce genre tant pour le rythme que pour le déroulement des actions.
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Les influences prêtées à Susanna Clarke s’appuierait sur des auteurs du XIXe siècle telle que Jane Austen (n’en ayant jamais lu, je ne confirmerai pas). Le quatrième de couverture, dans un objectif commercial selon moi, citera les noms de J.R.R. Tolkien et de Rowling – aucune comparaison n’est possible avec Harry Potter car il est plus sérieux et la noirceur y est omniprésente – ; mais aussi d’Ursula Le Guin, qui est, elle, un grand nom de la Fantasy. Et si mon observation est bonne, nous retrouvons une multitude de clins d’œil à Shakespeare et à ses œuvres dans les notes de bas de page.

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Ce monde fantastique repose sur des connaissances poussées du mélange de plusieurs univers magiques qui se lient et se délient au fil des pages.  Cependant, le tout reste rationnel, très ancré dans la réalité ; et le duel permanent des deux magiciens est finement ciselé, sophistiqué et même archaïque. L’auteur éveille notre curiosité de par une intrigue intéressante. D’accord, il demeure quelques longueurs à des moments clefs. On pourrait alors scinder son avis selon les trois parties que propose le livre : un début fastidieux, de longues pauses narratives mais une fin salutaire. Il faut prendre le temps de le lire, prendre le temps de rentrer dans l’histoire : le suspense, les rebondissements et actions ne sont pas présentes à toutes les pages : c’est un divertissement de qualité.
Il en convient tout de même, qu’on attend avec un zeste d’impatience (immense) l’arrivée de Jonathan Strange… qui mettra quelques cinquantaines de pages à se réaliser !

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Il arrive même à Susanna Clarke de s’adresser directement à ses lecteurs, chose surprenante mais non moins essentielle pour les inclure dans l’histoire. J’ai beaucoup apprécié les analyses pour définir les différences entre les livres de magie et les livres sur la magie. De petites précisions, des habilités sur le sujet agrémentent le texte.

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Le triptyque : Mr Norrell, Jonathan Strange et John Uskglass est de plus loin, le plus piquant et passionnant.
Nous remarquerons aussi une bipolarité permanente qui se définie très bien dans les personnages de Mr Norrell/ Jonathan Strange, comme de lumière symbole du présent/souvenirs du passé mais aussi, par la forme : des couverture de livres blanche/noire qui finalement, sous-tendra le triptyque.

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Enfin, et certainement en dernier mot, hormis le fait que Susanna Clarke nous police en nous éduquant que la magie ne s’apprend que par un travail long, dur et acharné ; elle s’investit sur le fondement que ce qu’il importe : c’est la vie.

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Susanna Clarke se fait alors connaître du grand public grâce à Jonathan Strange & Mr Norrell, et remporte les prix suivants :
– Prix Hugo du meilleur roman 2005
– Prix Locus du premier roman 2005
– World Fantasy Award 2005
– Prix BookSense du roman de l’année 2005
– Roman de l’année par le Time Magazine
– Prix des Lecteurs du Livre de Poche.

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Biographie selon www.livredepoche.com
Née en 1959 à Nottingham, Susanna Clarke a passé son enfance dans différentes villes d’Écosse et du nord de l’Angleterre. Après des études à Oxford, elle travaille un temps dans l’édition, puis part enseigner l’anglais à l’étranger, d’abord à Turin, ensuite à Bilbao. Elle revient en Angleterre en 1992. De 1993 à 2003, elle est directrice de la publication chez Simon & Schuster à Cambridge. Parallèlement, elle commence à publier des nouvelles. L’une d’elles, « Mr Simonelli or The Fairy Widower », est sélectionnée pour le World Fantasy Award en 2001. Mais c’est son premier roman, Jonathan Strange & Mr Norrell, paru en 2004, qui la fait connaître du grand public et lui vaut plusieurs prix.

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Enfers & Damnation : étant une véritable quiche en anglais, j’ai bien évidemment lue la version traduite. Aïe ! Préférez de loin la version originale car le budget alloué pour la traduction (par Isabelle D. Philippe) devait être restreint au vu des nombreuses coquilles inacceptables…

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Notes de bas de pages
Petit paragraphe qui vaut ce qu’il vaut : les notes de bas de pages.
J’ai régulièrement vu qu’elle agaçait un grand nombre des lecteurs dudit roman. Pour moi, elles ont été de véritables bouffées d’air. Elles sont fraîches et reposantes. Elles sont indéniablement des références qui propulsent le livre sous son côté « historique ». De petites histoires, des correspondances postales, quelques explications historiques véridiques, de références à des livres inexistants : bref, du petit plaisir qui, quelque fois, prend plusieurs pages voire même… 90% de la superficie d’un recto !

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)°º•. Comme la magie, le marketing est une véritable science concernant le roman Jonathan Strange & Mr Norrell.
Commençons par la couverture, sobre, frappée d’un logo de corbeau : elle ne passe pas inaperçue. Les packaging sont classieux et à éditions multiples : le livre se décline en noir (couverture noir mais aussi les tranches des pages) et en blanc ; une version rouge relancer l’impact quelques mois plus tard…

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Sa sortie est savamment organisée : une baguette de chef d’orchestre en est son symbole le plus fort. Le teasing s’organise plusieurs mois à l’avance :
¤ Acquis par les éditions Bloomsbury (qui signe le contrat du succès d’Harry Potter & Rowling), Seront disponibles 1500 épreuves du roman (au lieu d’une dizaine habituellement) enroulées dans du papier kraft et cachetées à la cire pour se faire promouvoir dans la sphère professionnelle. Certaines ont même été vendues via ebay au prix de 200$.
¤ Durant le Salon du livre à Londres : ils créent une ancienne gazette avec des extraits du livre
¤ Les sorties littéraires s’enchaînent : août 2004 en Grande-Bretagne, septembre aux Etats-Unis, puis en octobre, dans plusieurs pays en simultané.

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A l’heure actuelle, le livre s’est vendu à 2 millions de ventes…
Il ferait l’objet d’une adaptation par les studios New Line (qui ont été les créateurs de la saga « Le seigneur des anneaux ») par le scénariste de Christopher Hampton (connu pour les liaisons dangereuses).
A l’avenir, on parle également un deuxième tome, mais qu’en sera-t-il ?

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)°º•. Extraits :

¤ La veille du jour où Mr Norrell devait accomplir son acte de magie, il neigea sur York et, le lendemain main, la poussière et la boue de la cité avaient entièrement disparu sous une blanche immaculée. Les bruits de pas et de sabots étaient assourdis, et les voix des citoyens d’York altérées par un silence blanc qui étouffait les sons. Mr Norrell avait fixé une heure très matinale. Chacun dans sa maison, les magiciens d’York prenaient seuls les peut-déjeuner. Sans un mo, ils regardaient une servante servir leur café, rompre leurs pains au lait chauds, aller quérir le beurre. L’épouse, la sœur, la fille, la belle-fille ou la nièce qui accomplissaient ordinairement ces menues tâches n’étaient pas encore levées ; le plaisant papotage domestique féminin, que les messieurs de la société d’York affectaient tant de mépriser et qui, en vérité, formait un doux et gentil refrain dans la petite musique de leur vie quotidienne, était absent. Les salles à manger où ces messieurs étaient installés avaient changé par rapport à ce qu’elles étaient la veille. L’obscurité hivernale avait disparu, chassée par une formidable lumière – le soleil d’hiver réverbéré maintes fois par le sol enneigé. La nappe damassée blanche avait un éclat éblouissant, où dansaient les boutons de rose ornant les délicates tasses à café de la fille de maison. La cafetière d’argent de la nièce étincelait sous les rayons, les bergères souriantes en biscuit de la belle-fille s’étaient métamorphosées en anges flamboyants. La table paraissait dressée de couverts et de cristaux magiques.

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¤ Cependant, la peinture qui tira l’œil de Strange était une immense fresque murale s’étendant sur toute la longueur du mur nord. Au milieu, on voyait deux rois assis chacun sur un trone. De part et d’autre, debout ou à genoux, se pressaient chevaliers, dames, courtisans, pages, dieux et déesses. La partie gauche de la fresque était baignée de soleil. De ce côté-ci, le roi était un homme beau et robuste, présentant toute la vigueur de la jeunesse. Il portait une toge claire et avait les cheveux dorés et bouclés, le front ceint de lauriers et un sceptre à la main. Les figures des dieux qui l’entouraient étaient tous équipés de casques, de cuirasses, de lances et d’épées, l’artiste suggérant ainsi que ce monarque n’attirait dans son amitié que les plus guerriers des hommes et des divinités. Dans la partie droite du tableau, en revanche, la lumière devenait terne et crépusculaire, comme si le peintre avait voulu figurer un soir d’été. Des étoiles brillaient au-dessus des personnages et tout autour. De ce côté-là, le roi avait la peau pâle et les cheveux bruns. Il portait une toge noire, et sa physionomie était indéchiffrable. Couronné de sombres feuillages de lierre, il tenait en sa main gauche une fine baguette d’ivoire. Son entourage se composait de créatures surnaturelles : un phénix, une licorne, une mantichore, des faunes et satyres. On distinguait également quelques personnages mystérieux : une silhouette masculine en robe de moine avec le capuchon tiré sur le visage, une silhouette féminine enroulée dans une cape foncée et semée d’étoiles, le bras jeté en travers les yeux. Entre les deux trônes se dressait une jeune femme vêtue d’une tunique blanche flottane et coiffée d’un casque d’or. D’un geste protecteur le roi martial lui avait posé la main gauche sur l’épaule ; le roi ténébreux, lui, tendait la main droite vers elle, qui avait allongé la sienne, de sorte que les bous de leurs doigts se touchaient légèrement.
C’est l’œuvre d’Antonio Verrio, une gentilhomme italien, expliqua le valet. – Voici Edward III de l’Angleterre du Sad. – Il montra ensuite le roi de droite. – Et voilà le roi magicien de l’Angleterre du Nord, John Uskglass.

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¤ Cela étonnera mes lecteurs (car cela étonne tout le monde qu’un roi soit si peu maitre de son destin. Songez pourtant avec quelles alarmes la suspicion de démence est accueillie dans les familles privées. Songez alors combien ces alarmes sont bien plus grandes quand le patient est le roi de Grand-Bretagne ! SI vous ou moi devenions fou ce serait un malheur pour nous-mêmes, nos proches et notre famille. Mais quand un roi devient fou, c’es une calamité pour la nation entière.

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)°º•.

Fiche technique :
– 864 pages (de bonheur ?)
– Broché, 153 x240 mm (ça, ça veut dire que dans le métro, tu ne pourras point le balader, un sac à lui seul tu devras donner)
– Prix : 23€
– www.jonathanstrange.com

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En résumé :
Suppositoire soporifique :
– longueurs narratives
– début long, très long…
– écriture très XIXe siècle
– coquilles de la langue française (dans la traduction)
– fin salutaire
– imaginaire réaliste et rationnel
– 864 pages soporifiques

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Brillant chef-d’œuvre :
– personnages travaillés
– triptyque des personnages fabuleux
– bipolarité permanente
– références scientifiques et historiques très documentées
– fin salutaire
– imaginaire réaliste et rationnel
– (presque) 864 pages salvatrices

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Pics : #01 Moment privilégié ; #02 Version noire ; #03 Un extrait… ; #04 Oh une invasion des notes de « bas » de page ; #05 une note, page 1 et page 2 ; #06 page 3, la note continue et se la joue solo ; #07 Le chapitre qui anéantit tous les magiciens britanniques ; #08 Enfin l’arrivée de Strange !

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  1. 22/08/2012 à 00:31 | #1

    Merci pour cette critique. J’avais apperçu de la publicité sur des affiches, mais ça ne m’avait pas donné plus envie de le lire que ça.
    Après ce article, je pense que je vais m’empresser de l’ajouter à ma PAL!
    Posté par Craklou, 09 avril 2009 à 14:56

    • 22/08/2012 à 00:31 | #2

      C'est très difficile de se faire un avis... Ce qui est sûr, c'est qu'il ne laisse pas indifférent (on aime ou on déteste). Je te conseille fortement de l'emprunter pour t'en faire une opinion et si tu accroches relativement bien, l'acheter pour finir :)

  2. 22/08/2012 à 00:32 | #3

    J’ai ce livre depuis plus d’un an, j’ai envie de le lire et en même temps, je ne fais rien pour car j’ai entendu pas mal de choses, pas forcément toujours positives. Mais là, tu as su à nouveau titiller ma curiosité!!
    Posté par mimi, 09 avril 2009 à 15:02

    • 22/08/2012 à 00:32 | #4

      Bienvenue ici !
      J'ai lu plusieurs critiques et avis sur les blogs littéraires, alors que j'étais dans les premières pages du livre...
      Je l'ai choisi pour le challenge ABC 2009, et j'avoue que je ne savais pas sur quel pied danser. Comme je l'ai stipulé juste au dessus pour répondre à Craklou... Il faut se faire sa propre opinion, je pense ;)

  3. 22/08/2012 à 00:32 | #5

    Je ne l’ai pas encore lu, ce roman, mais je vis une histoire d’amour / haine avec lui depuis sa sortie! Il me tente, mais me rebute. Je n’arrive pas à me faire un avis et comme c’est un pavé, on dirait que je ne le sens pas suffisamment pour me lancer… Bref, je le prend, je le pose, mais je ne l’ai encore jamais lu. Ton billet est très intéressant! Je me déciderai peut-être un jour 😉
    Posté par Allie, 09 avril 2009 à 16:08

    • 22/08/2012 à 00:32 | #6

      Il faut laisser les choses se faire... si tu n'en as pas vraiment envie, cela ne sert à rien de te forcer: il te déplaira d'emblée :D

  4. 22/08/2012 à 00:33 | #7

    Je fais partie de ceux qui ont adoré. J’ai lu ce roman sur un mois. J’ai pris mon temps, celui de le lire posément, sans brusquer les choses. Et ça a vraiment été un coup de coeur. J’attends avec impatience la suite. Car il est bien évident que tout ne peut se terminer ainsi. Il faut une suite. Et j’espère ne pas avoir à attendre 10 ans pour avoir le plaisir de la lire.

    A tes photos, j’ai vu que tu avais une édition reliée… Je l’ai jamais vu en librairie. Elle est jolie mais j’ai un gros faible pour mon édition brochée en couverture souple, tout en noir 🙂 La qualité des pages est exceptionnelle.

    Ton billet est très riche et extrêmement intéressant. Je suis d’accord avec toi sur les notes de bas de pages, les références à Shakespeare, tout le côté XIXe (qui m’a attiré et que j’ai vraiment adoré) et la personnalité des magiciens. Je n’ai pas relevé tant de coquilles que ça (ou alors est-ce que trop pris par la lecture je n’y pas prêté attention, pourtant généralement elles me sautent aux yeux) et le style d’écriture m’a charmé.
    Bref, vivement la suite 🙂
    Posté par Coeurdechene, 21 avril 2009 à 22:41

    • 22/08/2012 à 00:34 | #8

      Merci de ton commentaire et bienvenue ici :)
      Moi aussi, je l'ai lu sur un mois, à mon rythme... Plutôt laxiste sur la lecture des premières pages, je n'arrivais plus à le lâcher par la suite. Les coquilles, je les remarquais surtout au début, quand, effectivement j'avais moins de facilité à entrer dans l'histoire. Je suis ravie de voir que les notes de bas de pages ont séduit d'autres personnes que moi !
      Ceci dit, j'espère aussi que nous aurons le plaisir de le tome 2... Même si le tome 1 marquait la fin de nos protagonistes, cela ne me dérangerait pas outre mesure.
      Concernant ledit livre, il n'est pas à moi ! Sagement emprunté au réseau bibliothécaire.
      Ce livre fait partie de ma liste de Challenge ABC, et à vrai dire, au vu des critiques et du prix du livre, je préférai ne pas trop m'avancer quant à son achat.

  5. 22/08/2012 à 00:34 | #9

    j’arrive ici via les tweets de kameyoko et de liens en liens bref….
    J’ai survolé le billet car il ne me reste (ark) que 80 pages avant la fin de cet indigeste pavé! je suis entièrement d’accord pour le coté suppo soporifique et tous les points positifs mentionnés…jamais un livre ne m’avais autant baladée et égarée ( p-e n’ai je pas assez lu? ahum?) toujours est-il que sitot fini je me jette sur de Bons presages de gaiman et pratchett dont les premières pages m’ont donné du plaisir, elles 😉
    ps: je lirais le billet en entier tres bientot j’espere hi hi!
    Posté par doomyflo, 22 avril 2009 à 09:39

    • 22/08/2012 à 00:35 | #10

      bienvenue :)
      Effectivement, je connaissais ton tweet, même si je ne le suis pas (le tweet livrement étant consacré à la lecture...).
      Bref, 80 pages ce n'est rien du tout :) Mais c'est vrai que c'est quand même beaucoup moins plaisant à lire que "De bons présages" ;)

  6. 22/08/2012 à 00:35 | #11

    Ce n’est plus une critique, c’est un roman…

    Marc
    Posté par MarcF, 24 avril 2009 à 13:40

  7. 22/08/2012 à 00:35 | #13

    Je l’ai lu l’année dernière et j’ai beaucoup aimé. Il est vrai par contre que j’ai manqué le poser pour de bon plus d’une fois … Finalement, je ne regrette pas d’avoir tenu le coup
    Posté par Laure, 25 avril 2009 à 17:33

    • 22/08/2012 à 00:36 | #14

      bienvenue par ici :)
      Je crois qu'à un moment donné, tous ceux qui ont aimé ce livre, ont eu l'envie de poser le livre. Mais je suis comme toi, contente de l'avoir lu. En espérant ne pas attendre 10 ans pour lire le deuxième tome...
      Merci de ta visite

  8. 22/08/2012 à 00:36 | #15

    Acheté! 4 dollars dans une librairie bien connue de NY.
    J’ai un ou deux autres livres à finir ou commencer avant, mais je te dirais ce que j’en ai pensé. En tout cas merci d’avance puisque c’est toi qui m’a donné l’envie de le lire!
    Posté par Craklou, 27 avril 2009 à 13:16

    • 22/08/2012 à 00:36 | #16

      Oh merci ;)
      J'espère que tu ne m'en voudras pas quand tu le liras... par contre, tu as très bien fait de l'acheter en VO, car la traduction n'est pas fantastique

  9. 22/08/2012 à 00:37 | #17

    Je fais partie de celles et ceux, finalement assez nombreux, à avoir eu du mal à terminer ce livre. Je l’ai lu l’été 2008 et en particulier pendant les grandes vacances. Je me souviens de ma femme qui me voyait souffrir par moments tant j’avais du mal à m’accrocher. Je l’ai cependant terminé et je garde le souvenirs de quelques moments très forts mais côtoyés par d’autres nettement plus rébarbatifs. Je pense, bien modestement, que le roman aurait gagné à certaines coupes.
    Pendant que j’y suis, je tiens à t’exprimer mon admiration pour la qualité de tes chroniques qui doivent constituer un investissement en temps considérable.
    Bravo.
    Posté par arutha, 08 juin 2009 à 11:25

    • 22/08/2012 à 00:37 | #18

      Je le concède très facilement, beaucoup de passages sont, comme tu le décris si bien, rébarbatifs. Heureusement que le dernier volume est présent, puisque pour moi, le livre se résume à ce dernier (certainement les moments très forts que tu décris).
      Merci pour les chroniques, cela demande du temps, mais surtout de la motivation (que je n'ai pas toujours)

  10. 22/08/2012 à 00:37 | #19

    J’ai fini ce pavé et ça m’a laissé une mauvaise impression d’avoir gaché mon temps!
    ça partait ds tous les sens, flash-back, personnages ajoutés à tout va, lenteur indigestes…
    bref j’en tire les mêmes conclusions : je comprends même pas comment il a pu etre élu par les lecteurs comme reference…
    Je dois pas avoir un bon profil ^^
    scuses pour le quiproquo sur twitter…
    je m’éparpille et j’avais toujours en tête cette réponse à faire…voilà qui est fait
    Posté par doomyflo, 10 juin 2009 à 17:18

    • 22/08/2012 à 00:38 | #20

      Il y a beaucoup plus de monde qui l'a "rejeté" plutôt que l'inverse. Je comprends tout à fait le côté indigeste. Et pas grave pour le quiproquo, c'était marrant :)

  11. 22/08/2012 à 00:38 | #21

    Une belle écriture adaptée à l’époque présentée dans le livre. De belles idées, des personnages attachants, un monde très fouillé, précis et précisée. Dans sa forme purement littéraire le livre est un vrai délice de verbe et d’imagination et c’est la seule raison qui me poussera à arriver à la dernière page.
    Seulement voilà un livre c’est aussi un scénario et là franchement rien… Dans la version 800 pages j’ai commencé à sentir des frémissements scénaristiques aux abords de la page 750/760. Sinon pas grand chose d’intéressant ou d’excitant… Je referme le livre avec l’impression d’avoir lu la belle et vaste intro d’un cycle qui, si l’auteur continue dans cette voie, devrait tenir sur une centaine de livres. Et là se trouve la source de mon déplaisir. Car au final le résumé du livre pourrait tenir en 3/4 lignes pour peu qu’on écrive gros.
    Posté par stef, 18 août 2009 à 13:31

    • 22/08/2012 à 00:39 | #22

      Je comprends tout à fait...
      J'avoue avoir apprécié ces moments de "calme" où les décors sont posés, où on rencontre véritablement la personnalité des personnage: et pour moi, cela n'a pas de prix :) Effectivement, cela bouge bien plus à partir de la page 700 (Volume III me semble-t-il)

  12. 22/08/2012 à 00:39 | #23

    J’avais aperçus ce livre à la médiathèque et il est vrai que son allure m’avait fortement attirée. Quoi qu’il en soit, j’ai passé l’après-midi à le lire mais ne l’ai pas emprunté car j’avais une longue route à parcourir à pied et on ne peut pas dire que ce livre soit des plus léger. Mais le livre m’a hanté jusqu’à ce que je me décide enfin à me le procurer, j’ai donc commencé ma lecture dés que je l’ai eu (enfin, continué devrai-je dire) et ne l’ai plus lâché. Je dois être une des rares personnes qui n’a eu, à aucun moment, envi de le poser. Les longueurs ne m’ont pas dérangé et m’ont au contraire permis de prendre le temps d’apprécier l’ambiance très originale de cette œuvre.
    Bref, la lecture a été, pour moi, un réel plaisir : j’ai trouvé les personnages principaux autant que les secondaires très attachants, une touche d’humour bien intégrée à l’atmosphère ainsi qu’à l’époque et un style d’écriture agréable et très proche de celui de Jane Austen (je confirme).

    Dans l’attente de la suite, pour patienter, il y a « The Ladies of Grace Adieu » qui n’est pour l’instant sorti qu’en VO et qui serai un recueil de nouvelles se déroulant dans le même univers que « Jonathan Strange and Mr Norrell ». Je me le suis procurée il y a seulement quelques jours (ainsi que la VO de « Jonathan Strange and Mr Norrell ») et ne l’ai donc pas encore lu.

    J’ai beaucoup aimé ta critique, elle est complète et je suis souvent du même avis que toi comme, par exemple, les notes en bas des pages que j’ai beaucoup aimé ainsi que l’arrivée tardive de Strange qu’on attend (que personnellement j’ai attendu) avec impatience.
    Par contre, je n’avait jamais vu la version relié avant, j’imagine qu’elle ne doit plus être très facile à trouver.
    Posté par Muugen, 14 septembre 2009 à 21:03

    • 22/08/2012 à 00:40 | #24

      Je comprends tout à fait :)
      Quand je l'ai emprunté, je ne savais même pas la taille qu'il faisait ! J'ai donc fait le trajet en métro, avec le livre sous le bras. Par la suite, je me suis déplacée avec, dans un sac rien que pour lui (je n'ai peur de rien).
      Pour le recueil de nouvelles, cela sera malheureusement sans moi ! Je ne lis pas de VO, trop nulle ;) (et trop flemmarde à chercher les mots dans un dico)
      Merci pour les compliments sur la critique, cela me fait chaud au coeur :D

  13. 22/08/2012 à 00:40 | #25

    Je suis contente de voir que le livre de Susanna Clarke suscite toujours autant de commentaires dans la blogsphère littéraire.
    Merci à Cœurdechêne d’avoir pris ma défense sur les prétendues coquilles de ma traduction! Et à d’autres d’avoir été si sensibles à l’exercice de style façon XIXe que représente ce roman et qu’il fallait rendre en français.
    Posté par Isabelle D. Phil, 13 février 2010 à 21:23

    • 22/08/2012 à 00:42 | #26

      Je suis désolée si je vous ai blessée concernant les coquilles, mais une enième relecture aurait été agréable. Certains de vos lecteurs ont été très égacés :/ Ah oui, chapeau pour l'exercice d'écriture.

  14. 29/08/2012 à 15:30 | #27

    J’ai adoré ce roman, son atmosphère et ses personnages! Un régal.

    • 31/08/2012 à 11:50 | #28

      Tiens, je ne savais pas que tu l'avais lu :) C'est chouette que tu aies aimé.

  15. 31/08/2012 à 12:34 | #29

    C’est un gros pavé ce livre ! Il est beau, j’aime particulièrement la version noire. 🙂 Le résumé me tente bien mais le livre imposant me réfrène un peu. ^^ Ma soeur l’a trouvé en brocante, je le lirai donc sûrement un jour.

    • 04/09/2012 à 19:25 | #30

      Autant se focaliser sur des livres qui te tentent vraiment, oui ;)

  16. 22/08/2015 à 23:58 | #31

    Eh bien, ça c’est un billet complet! Ton article est passionnant à lire. Je suis plongée dans le livre et j’adore l’ambiance gothique du roman. Les notes de bas de pages rendent l’histoire plus crédible. Je suis pour l’instant conquise et savoure chaque page tranquillement n’étant pas pressée de le finir. J’ai commencé il y a déjà un mois et le lis en anglais.

    • 26/08/2015 à 22:11 | #32

      Je te remercie :) Il n'est pas digeste à lire de par son longueur (et mes sempiternels soucis d'écriture). Je suis ra-vie de te savoir conquise toi aussi !

  17. 25/06/2017 à 20:59 | #33

    Waouh, ça c’est de la chronique !!! Cette lecture t’a sacrément inspirée, et je comprends pourquoi 😉 Je me demande si je ne vais pas lire « Les dames de Grâce Adieu », histoire de retrouver les personnages dans quelques nouvelles ! Quand on aime, on ne compte pas, et encore moins le nombre de pages 😉
    Magnifique avis, dont je me suis délectée, et que je m’empresse d’ajouter en lien à mon billet 😉

    • Acr0
      26/06/2017 à 12:39 | #34

      J’ai bien aimé me plonger dans Les dames de Grâce Adieu que je trouve plus poétique, mais il faut bien garder en tête qu’on ne retourne pas non plus dans l’univers de Jonathan Strange & Mr Norrell.

  1. 03/01/2013 à 23:25 | #1
  2. 04/01/2013 à 19:17 | #2
  3. 12/06/2013 à 22:47 | #3
  4. 02/07/2013 à 07:51 | #4
  5. 16/03/2014 à 09:36 | #5
  6. 31/03/2014 à 09:01 | #6
  7. 24/05/2014 à 09:01 | #7
  8. 30/09/2014 à 09:00 | #8
  9. 28/02/2015 à 19:24 | #9
  10. 28/02/2015 à 19:26 | #10
  11. 09/04/2015 à 18:42 | #11
  12. 18/09/2015 à 11:29 | #12
  13. 12/11/2015 à 15:59 | #13
  14. 29/04/2016 à 11:31 | #14
  15. 03/05/2016 à 18:43 | #15
  16. 03/05/2016 à 18:46 | #16
  17. 29/06/2016 à 09:05 | #17
  18. 25/08/2016 à 10:47 | #18
  19. 29/08/2016 à 15:46 | #19
  20. 20/04/2018 à 15:02 | #20
  21. 01/05/2018 à 22:20 | #21
  22. 24/08/2020 à 21:17 | #22